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Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or »

Nicolas Sarkozy avait lancé dans le débat public l’expression de « règle d’or » ; Martine Aubry l’a définitivement validée, en la reprenant ce week-end à son compte dans une tribune publiée dans Le Monde. Peu importe que cela soit en fait pour critiquer le fond de la proposition politique du Président de la République. Une fois prononcés, les mots vivent leur vie et structurent les échanges indépendamment de l’intention présidant à leur énonciation. Ils sont riches de connotations qui pèsent infiniment plus, sur le long terme, que la tribune qu’ils étaient censés introduire. Surtout quand ils s’inscrivent dans une offensive de communication massive du camp adverse.

J’ai été frappé, la première fois que j’ai entendu parler de cette « règle d’or », par le caractère profondément non-politique de ce terme. Non pas qu’il ne soit pas politiquement habile, mais il se situe à mille lieues de toute la novlangue de bois politicienne, d’inspiration technocratique, dont je m’amuse régulièrement dans mes « Mots de la politique » sur Variae. Cette « règle d’or » est en fait d’autant plus politique qu’elle ne sonne pas politique, et parle donc potentiellement au plus grand nombre. On parle d’ordinaire de règle d’or dans un registre professoral – on énonce des « règles d’or » (10, 7 …) pour « réussir son couple » ou « son blog » dans la presse spécialisée – ou dans un registre moralo-religieux – l’éthique de la réciprocité ; bref, dans tout ce qui a trait à la prescription. Le « d’or » renvoie en outre à une dimension d’exemplarité et d’harmonie : « l’Âge d’or », bien entendu, mais aussi le fameux « nombre d’or », censé donner la clé de l’équilibre pour une construction. C’est une expression aussi puissamment évocatrice que floue sur son contenu exact – l’inverse, par exemple, du « non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ». Elle induit un basculement du registre de la politique gestionnaire quotidienne au registre, presque, du sacré, ce qui est probablement voulu et lié à la tentative de « re-présidentialisation » de Nicolas Sarkozy.

 

Ceci pour l’or. Qui ne doit pas faire oublier la règle. On parle ici d’encadrer, de réguler l’action politique. L’intention n’est pas scandaleuse en soi, mais ne survient pas dans n’importe quel contexte. Nous sommes plongés depuis trois ans dans une crise financière et économique dont on nous explique – Nicolas Sarkozy le premier, dans son mémorable discours de Toulon – qu’elle est la conséquence du laisser-faire, du libéralisme échevelé et de la dérégulation de l’économie financiarisée. On pourrait donc se dire que la priorité politique du moment est bien de poser des « règles », mais à la finance. Le tour de force de la droite est au contraire de focaliser le débat sur la régulation de l’action de … l’Etat, alors même que se déchaînent les spéculateurs en parallèle ! La règle d’or répond à la loi d’airain des marchés. La puissance publique se trouve ainsi confortée dans la place qu’entendent lui donner les agences de notation – sur le banc des accusés. Sans compter qu’on renforce l’idée que l’urgence serait d’entraver la politique, alors qu’elle n’a jamais eu autant besoin d’être inventive et de renverser la table.

 

Cette « règle d’or » pour le budget de l’Etat a tout d’une bombe sémantique à retardement, qui redouble le piège politique tendu par la droite à l’opposition sur la question de la dette. La dernière chose à faire, pour la gauche, est donc de reprendre ce terme, même dans l’espoir illusoire de se l’approprier. Accepter les mots de l’adversaire, comme l’a fait Martine Aubry, c’est leur (et donc lui) donner un peu plus de poids ; c’est, au bout du compte, accepter son cadre pour le débat.

 

Romain Pigenel

 

Les autres mots de la politique ? C’est ici.

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22 Comments

  1. vogelsong wrote:

    J’avais évoqué la réciprocité et la règle d’or religieuse ici :
    http://piratages.wordpress.com/2011/08/01/regle-d%E2%80%99or-finances-de-plomb/

    Lundi, août 15, 2011 at 20:58 | Permalink
  2. GdeC wrote:

    la règle dort… à côté du maçon, également. moi, j’ai été frappé par la vacuité des propositions de Titine… Plus de gauche et de témérité vis à vis des marchés est certainement possible.

    Lundi, août 15, 2011 at 21:06 | Permalink
  3. « Martine Aubry l’a définitivement validée, en la reprenant ce week-end à son compte dans une tribune publiée dans Le Monde. »

    Exactement… Parfois je me demande si elle ne manque pas un peu de jugeote, ou alors si elle ne serait pas mal “conseillée” (ou même comme si un peu quelque part ce n’était pas elle qui tirait les ficelles, mais on ne sait quelles éminences grises ou conseillers de l’ombre (j’avais eu exactement cette impression au moment du congrès de Reims, quand elle avait débarqué de Lille pour faire obstacle à la toute fraîche “sortie de frigo” de Ségolène, à l’assaut du 1er secrétariat du PS)).

    Exemple aussi dernièrement, sa proposition d’un “débat” avec Sarkozy à propos de la crise (1), alors qu’actuellement elle ne représente rien – plus 1ère secrétaire, pas élue candidate PS -, et a fortiori en prononçant le mot “ouverture”…

    Il y a quelque chose de désordonné dans tout ça, de “pas bien inspiré”.

    (1) http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/08/12/97002-20110812FILWWW00438-dette-aubry-veut-un-debat-avec-sarkozy.php

    Lundi, août 15, 2011 at 22:46 | Permalink
  4. « Une fois prononcés, les mots vivent leur vie et structurent les échanges indépendamment de l’intention présidant à leur énonciation. »

    Hollande aussi doit faire attention, même si dans l’exemple suivant ça prête moins à conséquence : s’il avait évité de prononcer lui-même dans sa réponse le mot “normal” avancé par les journalistes qui l’interrogeaient pour “Jeune Afrique” (1), mot qu’il veut maintenant faire oublier, il aurait évité que ceux-ci bricolent à partir de là un titre pas très avantageux (par un double réflexe assez commun chez les journalistes : recherche de “buzz”, et recherche du moindre effort – trouver un titre rendant compte de la teneur de l’entretien aurait consommé quelques calories).

    (1) http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2639p038-043.xml0/

    Lundi, août 15, 2011 at 22:48 | Permalink
  5. @Romain.

    Exact et précis : ta parole est d’or….

    Mardi, août 16, 2011 at 0:47 | Permalink
  6. @VogelSong : les grands esprits … ;-)

    @GdeC :

    “Plus de gauche et de témérité vis à vis des marchés est certainement possible”

    Oui – et eux ne se gênent pas, question témérité.

    @Antenne : je n’ai jamais été un grand fan de l’histoire du “candidat normal”, personnellement …

    @Alain : :-)

    Mardi, août 16, 2011 at 10:58 | Permalink
  7. Marianne ARNAUD wrote:

    Il y a le mot et la chose.
    Vous parlez très bien du mot mais ne dites rien de la chose.

    Mardi, août 16, 2011 at 11:46 | Permalink
  8. godefroy wrote:

    “Le tour de force de la droite est au contraire de focaliser le débat sur la régulation de l’action de … l’Etat”

    Il faut bien aussi rappeler de temps en temps aux citoyens que, parce que les marchés ne sont pas des gens très fréquentables, on devrait éviter de s’endetter de façon aussi incontrôlée auprès de ces gens pas gentils.
    Si on doit diner avec le diable, c’est avec une longue cuillère.

    Mardi, août 16, 2011 at 15:05 | Permalink
  9. Jardidi wrote:

    Le PS est normalement une droite pétainiste à discours de gauche. Pour le pétainisme, il suffit d’attendre que le racisme allemand se lève mais aujourd’hui, ce qui frappe effectivement est l’abandon du discours de gauche. Royal et Védrine viennent d’ailleurs d’appeler à l’union avec la ou une partie de la droite.
    Si Marine Le Pen fait un très bon score, cette union se concrétisera dès 2012. Apparemment, les militants n’en ont pas du tout conscience.

    Mardi, août 16, 2011 at 16:54 | Permalink
  10. Tout blog à succès se doit d’avoir son troll.

    Mardi, août 16, 2011 at 16:59 | Permalink
  11. sdz wrote:

    L’opposition n’a rien appris…depuis 2002!Ses dirigeants n’ont aucune culture en matière de stratégie, seul un coup du sort peut leur permettre de s’élever à la Présidence, sans marge de manoeuvre derrière…
    Je reste donc persuadé que seul le camp républicain souverainiste peut faire le ménage face à Sarkozy car le vrai clivage est là! On les trouve d’ailleurs plus à droite, soit dit en passant…

    Mercredi, août 17, 2011 at 8:41 | Permalink
  12. Edouard wrote:

    Penser que la relance de la consommation va réduire le problème est débile

    On consomme
    - vital
    - normal (déjà subjectif)
    - remplacement quasi obligatoire des précédents
    - « petite folie »
    - « grosse folie », mais c’est réservé aux riches et aux « fous »

    Au bilan ça ne peut pas rapporter gros et encore faut-il savoir si l’achat a été fabriqué dans son pays, dans l’Europe ou ailleurs. Même s’il y a toujours pour l’Etat une TVA à récupérer

    “Il y a le vital, le simplement normal (déjà quelque peu subjectif), le superflu (bien plus subjectif encore) et le luxe (sans commentaire). Et il y a près de deux milliards de Terriens qui ne disposent pas du vital, alors/parce que quelques millions de Terriens n’appellent pas le superflu par son nom”

    Vive la décroissance réfléchie de la consommation des uns et la croissance indispensable de la consommation des autres

    Mercredi, août 17, 2011 at 8:42 | Permalink
  13. BIB wrote:

    Il faut répondre comme OBAMA hier sur CNN :

    Obama dismissed calls for a Balanced Budget Amendment.

    “We don’t need to amend our Constitution in order to do that,” Obama said. “Why can’t Congress simply make good choices?”

    Mercredi, août 17, 2011 at 8:50 | Permalink
  14. Hunter wrote:

    Accepter la “règle d’or” de Sarko entérine la soumission de facto à cet individu.Cette règle d’or est diabolique.

    Mercredi, août 17, 2011 at 9:39 | Permalink
  15. Poster un texte de plusieurs pages au lieu d’un extrait avec un lien, ce n’est plus du troll c’est de la pollution, du “flood”, cela gêne grandement la lecture des autres coms (c’est d’ailleurs le but du flood : pourrir l’endroit visé). Il est d’usage sur les forums de nettoyer ce genre de chose.

    Mercredi, août 17, 2011 at 11:20 | Permalink
  16. scamandronymus wrote:

    Juan Sarkofrance baptise joliment cette règle ” La règle de plomb ”
    Pour peu que cette formule soit reprise par les internautes et les quelques économistes qui réfléchissent , nul doute que Règle De Plomb deviendra l’expression la plus employée.

    Mercredi, août 17, 2011 at 11:34 | Permalink
  17. Edouard wrote:

    Certes

    Mais qui est le plus plombé dans cette affaire

    Pas le riche, pas le spéculateur.

    Le petit , le sans grade, le sans toit

    Avec l’égoïsme, la bêtise est vraiment la denrée – gratuite, mais qui “nous” coûte cher, la mieux partagée sur cette planète

    Mercredi, août 17, 2011 at 11:40 | Permalink
  18. aure wrote:

    j’appliquerais le même raisonnement au terme de “piège”, utilisé par certain dans Marianne 2. Le PS serait tombé dans le piège de la règle d’or tendu par NS. L’énoncer c’est le réifier. Le piège est tendu certes, mais a t’il fonctionné. Méfions-nous des jugements auto-réalisateurs.

    Mercredi, août 17, 2011 at 14:31 | Permalink
  19. Marianne ARNAUD wrote:

    @ Scamandronymus
    J’ai bien peur que Juan Sarkofrance ne parle de plomb, car si les pays de la zone euro inscrivent cette “règle d’or” dans leur Constitution ainsi qu’ils ont été enjoints de le faire par le “couple moteur” de l’Europe, on ne voit pas comment l’opposition, même épaulée par les internautes, pourra y résister ?
    Comme le dit Hunter, en tous les cas d’un point de vue de stratégie politique, “cette règle d’or est diabolique”.

    Mercredi, août 17, 2011 at 14:48 | Permalink
  20. @Godefroy : certes, mais en l’occurrence, on ne veut même plus parler du “diable”.

    @Antenne : ce dingue m’avait échappé, je viens de nettoyer :-)

    @SDZ :

    “Je reste donc persuadé que seul le camp républicain souverainiste peut faire le ménage face à Sarkozy car le vrai clivage est là!”

    Combien de divisions ?

    @Edouard :

    “Penser que la relance de la consommation va réduire le problème est débile”

    Personne ne pense ça ! Mais on peut être être contre l’hyperconsumérisme sans pour autant rejeter la société de consommation, qui est, jusqu’à preuve du contraire, un progrès de civilisation.

    @Bib : très bon !

    @Hunter : bien d’accord.

    @Scamandronymus : c’est à mon sens cette idée même de règle qu’il faut critiquer.

    @Aure : je suis absolument d’accord avec vous. Décrire le piège, c’est déjà faire la moitié du chemin pour l’éviter.

    Jeudi, août 18, 2011 at 18:02 | Permalink
  21. Valls devrait lire “Variae”
    http://www.liberation.fr/politiques/01012355281-proposons-une-vraie-regle-d-or

    Lundi, août 22, 2011 at 1:01 | Permalink
  22. beauvoisb wrote:

    Non à la règle de plomb

    La pseudo règle d’or est un miroir aux alouettes, elle est économiquement dangereuse et politiquement injuste.

    Une règle inapplicable :

    Durant ces quarante dernières années, la France a été en déficit quasi constant. Les deux périodes de pics de déficits furent le gouvernement Balladur ( avec comme ministre du budget un certain Nicolas Sarkozy) et le gouvernement actuel.

    Notre président est, en tant que président et ministre du budget sous le gouvernement Balladur ,le pire gestionnaire depuis quarante ans, personne n’a autant creusé le déficit français que lui.

    Aujourd’hui, il voudrait refaire sa virginité budgétaire en instaurant pour le futur une règle d’or. Il promet pour le futur l’exact inverse de ses actes actuels. Curieux et difficilement crédible et même impossible.

    Impossible pour trois facteurs :
    - Le poids de la dette de la France a fortement accru, les intérêts représentent l’équivalent de l’impôt sur le revenu. C’est une dépense en pleine augmentation.
    - L’inquiétude sur la possibilité de remboursement des prêts pousse les investisseurs à renchérire le coût de l’argent, c’est à dire à augmenter les taux d’intérêts, les charges d’intérêts vont donc augmenter.
    - La crise va impacter la croissance et forcément la limiter voire l’annuler, il n’y aura pas d’augmentation de recette fiscale générées par le dynamisme économique.

    On le voit, le poids de la dette va entraîner une augmentation automatique des dépenses de l’état et la crise va limiter les recettes. Comment dans ces conditions espérer un retour à l’équilibre, il est tout simplement impossible.

    Une dette non remboursable :

    La dette représente aujourd’hui environ 85 % du PIB, elle va encore progresser de quelques points pour atteindre autour de 90 % d’ici fin 2012. Cette dette s’est constitué en 30 ans, avec deux pics très forts : celui de 1992-95 ( Nicolas Sarkozy ministre du budget ) et notre période actuelle.

    Pour désendetter la France, il ne faut plus non seulement de déficit budgétaire, mais dégager des excédents.

    Comment promettre une politique de désendettement qui devrait durer au moins 30 ans, avec comme condition une croissance assez forte et aucune crise économique et/ou militaire importantes.

    Nous sommes aujourd’hui en pleine crise, le remboursement des intérêts de la dette représente le deuxième poste budgétaire et il est en pleine augmentation. Dans ces conditions la dette est tout simplement non remboursable.

    Une hérésie historique :

    La règle d’or permettrait de maintenir artificiellement en vie, un monde, un modèle économique en train de s’effondrer. Notre modèle actuel reposait sur une politique néo-libérale, or ce modèle s ‘effondre sous nos yeux.

    On demande aux citoyens de faire des sacrifices énormes pour maintenir par acharnement thérapeutique un paradigme économique appartenant de fait au passé.

    Nous assistons à l’impossibilité du président Sarkosy de réaliser la situation actuelle. Il était l’homme de libéralisme, l’ami des puissants, l’homme de bouclier fiscal, il ne peut réaliser que son modèle économique est en fin de vie.

    Un contre sens économique :

    La règle d’or générait, si elle était appliquée, des sacrifices énormes. Une réduction drastique des dépenses signifie des coupes sombres dans l’éducation, la santé, la police. Moins d’enseignants, d’infirmières, de policiers, et un monde de plus en plus dur et difficile à vivre.

    Cette politique d’austérité entraînerait un recul de la croissance et une augmentation du chômage avec in fine un tour de vis supplémentaire pour les comptes sociaux.

    Cette règle nous mène vers une crise durable, voir des risques importants d’explosions sociales potentiellement très violentes.

    Et autant de sacrifice, de risque pour à la fin, rien, avoir raté le tournant de l’histoire. Nicolas Sarkozy se comporte comme la réincarnation de Herbert Hover. La règle d’or au niveau européen serait notre loi Hawley-Smoot , une formidable et terrible machine a accéléré et à accroître la crise.

    Au contraire, il nous faut être actif, imaginé à la manière de Franklin Roosevelt, un autre modèle, une autre économie.

    Une injustice pour le peuple :

    La situation actuelle est née d’un lobbying important des banques et des grandes entreprises.

    Nous avons assisté à un discours de toujours moins d’impôt et au niveau européen à une mise en concurrence des états.

    Au niveau national, notre déficit se creusait au fur et à mesure des niches fiscales et des réductions d’impôts. Aujourd’hui une personne touchant le SMIC supporte un taux de prélèvement largement supérieur ( autour de 42 %)au personne touchant plus de 100 000 euro par mois (autour de 35 %).

    Les multinationales comme Total paie bien moins d’impôts que le petit restaurateur ou l’artisan plombier du quartier, le monde marche sur la tête.

    Au niveau européen, la France est le plus gros contributeur après l’Allemagne à l’Union européenne, nous avons financé l’Europe pour que l’Irlande, les pays baltes, les ex pays de l’Est puissent faire du dumping social et fiscal. On leur donnait de l’argent pour qu’ils puissent attirer nos entreprises, nous avons financé nos départs d’entreprises, c’est de la folie.

    Et comme avec la mise en concurrence des états, le niveau de vie des citoyens et les recettes étatiques stagnaient, les banques eurent les même réponses : Continuez la politique de baisse des impôts et de concurrence acharnée, Ne vous inquiétez pas, nous allons financer l’économie par les prêts.

    Et aujourd’hui alors que la situation catastrophique est née d’un lobbying acharné des grandes puissances de l’argent, on demande au peuple de se sacrifier. Ayons le courage de dire NON.

    Vers une sortie de crise

    En 2008, si les gouvernements avaient voulu ouvrir les yeux et mettre en place des outils de contrôle de la finance, nous aurions pu peut-être éviter la situation actuelle. Hélas au nom du dogme libéral, ils n’ont rien voulu comprendre.

    Nous devons aujourd’hui sortir du carcan du néo-libéralisme et inventer de nouvelle voie, de nouvelles règles économiques.

    Je propose de mutualisé les dettes des états de la zone Euro, et la reprise des dettes par la banque centrale européenne. La banque centrale européenne se chargeant d’échanger les dettes contre un crédit obligataire sur 40 ans avec un taux d’intérêt calqué sur le taux d’inflation.

    La dette des états serait donc annuler, les budgets redeviendraient excédentaire ( en France la charge de la dette représente environ 15 % du budget et en augmentation très rapide). Et par partir de cette situation, il conviendrait d’imposer aux Etats d’avoir un budget excédentaire, cet excédent étant reverser à la banque centrale européenne.

    Il conviendrait aussi de prévoir des exceptions à cette règle en cas de crise économique ou militaire grave.

    Bien sur, il conviendra de mettre en place un vrai gouvernement économique européen, dont la priorité sera de fixer un niveau d’imposition minimum et un taux de prélèvement social plancher afin d’éviter que l’Europe finance les délocalisation comme actuellement.

    Bien sûr les tenants de l’ordre ancien, les amis des puissants crieront à la folie, à l’hérésie mais qu’ont ils à proposer, rien sinon nous envoyer dans une crise majeure mondialisée et dont personne ne peut prévoir les conséquences.

    Aujourd’hui, il est temps de mettre l’économie au service de l’homme et non plus au service de la finance internationale.

    Jeudi, août 25, 2011 at 16:25 | Permalink

18 Trackbacks/Pingbacks

  1. Romain Pigenel on Lundi, août 15, 2011 at 18:33

    [Variae] Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or » http://t.co/jgthd4Y

  2. Jean-Renaud ROY on Lundi, août 15, 2011 at 18:48

    RT @Romain_Pigenel: [Variae] Les mots de la politique (10) : #Sarkozy, #Aubry, « Règle d’or » http://t.co/DFRYfPq

  3. Vogelsong on Lundi, août 15, 2011 at 18:56

    RT @Romain_Pigenel: Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or » #variae http://t.co/DKQ1eBZ

  4. Custin d'Astrée on Lundi, août 15, 2011 at 19:03

    Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or » #variae http://t.co/kMkHfZG via @Romain_Pigenel

  5. [...] Variae › Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or &ra… [...]

  6. Juan on Mardi, août 16, 2011 at 3:32

    à lire chez @Variae, http://t.co/msb8I1p

  7. romainblachier on Mardi, août 16, 2011 at 6:19

    RT @Romain_Pigenel: Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or » #variae http://t.co/WrPz7OD

  8. romainblachier on Mardi, août 16, 2011 at 6:19

    RT @YannSavidan: RT @Romain_Pigenel: Les mots de la politique (10) : Sarkozy, Aubry, « Règle d’or » #variae http://t.co/xWA66Xd

  9. Romain Pigenel on Mardi, août 16, 2011 at 8:10

    Ne jamais reprendre les mots de l'adversaire / #Sarkozy, #Aubry, « Règle d’or » #variae http://t.co/8Ot39FP

  10. Romain Pigenel on Mardi, août 16, 2011 at 12:27

    Ne pas se laisser enfermer dans le débat sur la règle d'or : très bon post de @Romain_Pigenel : http://t.co/KgmAOTS

  11. Des riches veulent passer à la caisse | Piratage(s) on Jeudi, août 18, 2011 at 9:11

    [...] à refuser obstinément la mise à contribution des plus fortunés. Par choix idéologiques, par électoralisme ou pire, par autocensure vis-à-vis des marchés dont ils croient percevoir le souffle [...]

  12. [...] « Etat-providence » et « assistanat », pleure le refus de la gauche de soutenir la « règle d’or », appelle à une réduction « brutale, immédiate » du déficit public. Oui, encore, on a [...]

  13. Taxação das grandes fortunas « Ficha Corrida on Vendredi, août 19, 2011 at 0:55

    [...] à refuser obstinément la mise à contribution des plus fortunés. Par choix idéologiques, par électoralisme ou pire, par autocensure vis-à-vis des marchés dont ils croient percevoir le souffle [...]

  14. [...] « Les Allemands ont une règle d’or, pourquoi pas nous ? » « Ce n’est pas l’Europe qui s’appauvrit, ce sont les Européens [...]

  15. [...] iTélé, France24). Avec donc des allures du procès Madoff, les quelques badauds, entre autres blogueurs se bousculent pour les quelques places encore disponibles dans l’enceinte du [...]

  16. [...] iTélé, France24). Avec donc des allures du procès Madoff, les quelques badauds, entre autres blogueurs se bousculent pour les quelques places encore disponibles dans l’enceinte du [...]

  17. Variae › Voulez-vous sauver la banque Sarkozy ? on Jeudi, décembre 8, 2011 at 10:01

    [...] manœuvre avait commencé dès cet été avec l’offensive gouvernementale autour de la « règle d’or » ; elle connaît, avec le couperet des agences de notation qui se rapproche du triple A, un [...]

  18. [...] rappeler que vous ne pouvez « pas imaginer que la France n’applique pas correctement la règle d’or » en cas de changement de majorité ! Comme si cela n’allait pas de soi ! Comment [...]

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