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Le trading pour les nuls

On trouve parfois de jolies perles dans les mails publicitaires qui s’échouent dans l’anti-spam. Échantillon pêché il y a quelques jours : « Initiez-vous au Trading, votre formation sans frais ». Plutôt amusant dans le climat d’opprobre général qui entoure la profession. Plus surprenant est en revanche l’expéditeur dudit courriel : Libération. « Liberation.fr a sélectionné pour vous cette offre : Devenez un Trader Professionnel ! ». Suit la photo d’une sémillante jeune femme en tailleur, cheveux sagement tirés en arrière, en surimpression sur un planisphère. Que faut-il en conclure ? Grâce au trading, le monde vous appartient ? Merci Libé pour le tuyau ?


Depuis la crise des subprimes, le trader fait figure d’antéchrist. On en a tout dit, leur soif insensée de profit, leur culture de l’exploit financier testostéroné, leur faible santé mentale, encouragée par une formation poussant dangereusement à l’abstraction. Le dernier et le plus horrible avatar du capitalisme « financiarisé ». Alors pourquoi une telle annonce envoyée par Libération ? Libération, dont le patron et éditorialiste s’acharnait sur les banques au moment où elles étaient à genoux, gravant le portrait à l’acide des capitalistes honnis ? « Comme des fourmis hors de la fourmilière renversée, ils courent en tous sens dans une noire panique, se réunissant la nuit dans des bureaux vides, appelant maman Etat au secours avec des cris déchirants ou bien ourdissant, tels de farouches bolcheviks, la nationalisation soudaine des plus grandes banques de la planète ». On ne donnait pas alors cher de la peau d’un banquier ou, pire, d’un trader s’égarant par mégarde du côté du bureau de Laurent Joffrin. « Après avoir joué à la roulette des années avec l’argent des autres, les parieurs irresponsables doivent, à leur tour, passer à la caisse ». Sus aux spéculateurs ! Au revoir l’empire du fric, bonjour la société du « bonheur », thème des rencontres Libé à Rennes en mars dernier : « ces Rencontres s’avèrent nécessaires car elles se présentent comme un laboratoire d’imagination d’un bonheur collectif, où l’économie ne serait pas la sainte boussole ». Un bonheur « post-consumériste », explique-t-on alors sous la férule de Badiou, à qui la rédaction en chef d’un numéro du quotidien est d’ailleurs confiée début 2009. Qu’elles paraissent loin les critiques bien connues contre le social-traitre Joffrin !

D’autant plus grande est ma surprise à la lecture de la réclame « sélectionnée pour [moi] » par Libération. On me propose de recevoir un « kit de trading pro » qui m’expliquera « le fonctionnement du marché le plus lucratif au monde ». En plus d’une « formation gratuite », on me fait miroiter un « bonus de 30% » sur mon « premier dépôt ». Enfin, cerise sur le gâteau, un guide doit me permettre « d’apprendre de nombreuses stratégies, afin de réaliser rapidement des profits ».

L’incompréhension est totale. S’agit-il d’une fausse publicité envoyée pour tester la solidité idéologique des lecteurs de Libération ? D’un private joke entre gens de gauche, tous conscients de l’ignominie capitaliste ? Faute de preuves dans ce sens, j’en viens à admettre l’hypothèse d’une réelle publicité. Angoisse. Perplexité. Malaise. Ignorant les arcanes du placement de réclame, j’en suis réduit aux conjectures. Peut-être Laurent Joffrin ignore-t-il la nature des publicités envoyées au nom de son journal ? Ce serait inquiétant. Peut-être l’annonceur a-t-il découvert que 90% des wannabe-traders lisent Libé ? Ce serait étonnant. Ou peut-être l’annonceur et/ou Laurent Joffrin pensent-ils qu’au fond, malgré les discours, les postures, les effets de mode, l’auto-censure militante, malgré, en somme, l’air du temps, le lecteur de Libération entretient un rapport plus complexe à ces saintes horreurs – l’argent, le profit, la réussite matérielle – que la doxa ambiante ne le laisse penser, à l’âge du care et des partis de gauche cherchant à définir un nouveau modèle de société.

Martine Aubry l’a dit : 2012 se gagnera sur les valeurs. A l’écouter elle, mais d’autres aussi (et non des moindres, comme Cécile Duflot), cette question des valeurs a un axe particulièrement saillant : le combat contre le bling bling, concept tentaculaire englobant en gros tout ce qui est a trait au matérialisme, au consumérisme, à la quête de la réussite financière et matérielle. Les « valeurs », c’est la guerre contre la figure sociale que Sarkozy a mis en avant : le parvenu, celui qui s’élève par l’argent (pour l’argent) et qui l’affiche sans honte. Quant au contre-modèle, par-delà ses composantes classiques à gauche (égalité, justice), il incorpore clairement une mise à distance de la réussite matérielle, faisant l’éloge du «bien-être contre le tout avoir ». Cette formule, que l’on aurait d’habitude cherché du côté du rayon « développement personnel » ou « philosophies et spiritualités » à la FNAC, s’épanouit désormais gaiement dans le projet économique et social du PS.

Cette tendance unanime laisse quelque peu perplexe. On pourra y voir la traduction de l’ambition intellectuelle de la gauche, qui, loin de se contenter d’obscures mesures techniques, propose désormais de transformer en profondeur la société, les modes de vie, l’éthique de notre pays. Exeunt les débats « techno » sur la réforme de la fiscalité ou la ré-industrialisation ; non, ce qu’attendent les masses populaires, c’est qu’on leur offre des contre-modèles à suivre, incarnations d’une vie sobre, économe, vertueuse, troquant le caviar contre le pilpil ou le quinoa – soutenables et solidaires, comme il se doit.

Cette promotion d’une frugalité heureuse laisse malgré tout une impression étrange. On a beau ne pas aimer la personnalisation du débat et des arguments, on ne peut s’empêcher de constater que ses promoteurs sont rarement dans le besoin, matériel ou financier ; quelques mauvaises langues pourraient même y voir le discours tenu par un individu repus à une assemblée affamée. « Nous qui avons bien profité, nous pouvons vous le dire : ça n’en vaut pas vraiment la peine. Restez pauvres, mais dignes. Nous vous y aiderons ». Comment passe-t-on de la redistribution des richesses à la redistribution de la sagesse ? Assez difficilement, à en voire le genre de publicité qui transite par la mailing list de Libération ; mais ce n’est pas le seul indice de ce que nous appellerons une certaine dualité, pour rester poli. Les abonnés au NouvelObs.com se voient proposer chaque semaine de participer à des jeux pour gagner, étonnamment, non des livres ou des stages de bénévole dans le monde associatif, mais voyages aux États-Unis, iPads, lecteurs Bluray et autres scories du matérialisme échevelé et de la « société de l’avoir […] qui valorise le consommateur-roi, tout-puissant et frustré », comme on dit au PS. Next, le supplément trendy de Libération, fait son miel de la mode, du design, de l’automobile et des dernières frasques de Pharell Williams ou Lady Gaga. Bling, bling, bling. Chacun pourra continuer la liste avec des exemples piochés autour de lui.

A trop rêver d’une « politique de civilisation » qui permettrait de gagner la « bataille des idées », on peut se demander en quelle mesure la gauche n’en vient pas à perdre de vue le monde tel qu’il est, et à parler à un électorat limité, sinon inexistant. Le risque est simple : celui d’une gauche triste et hypocrite, qui, poussée dans l’extrémité inverse par le contre-modèle lui-même extrême qu’est le sarkozysme, finisse par tout miser sur une moralisation des comportements, faisant passer au second plan la redistribution des richesses. Une gauche paternaliste et donneuse de leçons qui préfère expliquer que la consommation est une aliénation, plutôt que d’en donner les moyens à ceux qui ne les ont pas ;  qui dénonce (à raison) les crédits revolving, sans chercher à augmenter les salaires; qui appelle chacun à culpabiliser sur son bilan carbone, et qui part en vacances aux Maldives. Une gauche qui fustige Kerviel … et se rêve, au détour d’une pub, en trader à la City.

Car on peut très bien imaginer une société « moralisée », même au plan économique, qui n’en reste pas moins profondément inégale. On peut limiter les bonus des traders et les salaires des patrons sans casser la fatalité de la reproduction sociale. On peut améliorer les conditions de travail sans donner plus de pouvoir aux employés dans l’entreprise. On peut définir à la place des gens leur bonheur, travailler à une cosmétique des comportements, sans toucher aux équilibres fondamentaux de la société. On peut, aussi, perdre une fois de plus face à un candidat qui promet, sans complexe, de gagner plus. C’est un choix.

Romain Pigenel

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17 Comments

  1. corto74 wrote:

    Bonjour,

    j’avais reçu celle-là, il y a un an environ …

    http://corto74.unblog.fr/2009/11/03/devenez-trader-folie-passagere-209/

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 11:34 | Permalink
  2. Romain wrote:

    C’était par quel biais ? Sinon, un newsmagazine – je crois que c’est l’Express – avait organisé l’an dernier un “jeu du trading”, avec du pognon à la clé. C’était encore plus fort car on était vraiment en plein dans l’hystérie anti-trading, en théorie !

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 11:40 | Permalink
  3. abadinte wrote:

    Croire que parce qu’on est de gauche, on n’est pas geek, on ne part pas en voyages aux USA et on ne boursicote pas, c’est vraiment utopique.

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 11:53 | Permalink
  4. corto74 wrote:

    hello,
    non, c’était une pub reçue par email, au plus fort de la crise effectivement et des histoires de bonus, j’en avait donc fait un billet !

    cdlt,

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 12:06 | Permalink
  5. Romain wrote:

    Cette pub est d’autant plus incroyable que comme tu le soulignes, c’est un total attrape-gogo …

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 12:20 | Permalink
  6. nico93 wrote:

    Ça tombe bien, je suis justement en train d’hésiter à me réabonner à Libé. Je viens de recevoir la lettre de relance. J’aime bien l’idée d’avoir un journal tous les matins dans ma boite et si ce n’est pas Libé, tu me conseilles quoi?

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 14:06 | Permalink
  7. Romain wrote:

    Si je le savais, j’y serais abonné :-) A titre personnel je m’informe de plus en plus via le canal Google Reader + sélection de blogs et de sites d’info (Rue 89, Marianne, Slate) + AFP pour le factuel pur … Je place quelques espoirs en les nouveaux proprios du Monde, mais wait & see.

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 14:57 | Permalink
  8. Jean wrote:

    Une précision. Vous écrivez:

    “le parvenu, celui qui s’élève par l’argent (pour l’argent)”.

    Le parvenu peut aussi s’elever par le travail, pour l’argent. On ne peut pas le nier.

    Mercredi, septembre 22, 2010 at 19:21 | Permalink
  9. marc wrote:

    bonjour

    pas de RSS sur ton blog ? (très intéressant, c’est pour cela que je le voudrais en flux) La mailing liste ou facebook est contraire au principe de la préservation des données personnelles…

    merci.

    Jeudi, septembre 23, 2010 at 14:00 | Permalink
  10. Romain wrote:

    @Jean : je suis complètement d’accord avec vous, et je pense qu’il faut revaloriser la figure du parvenu – ceux qui le dénigrent dénigrent finalement l’élévation sociale elle-même.

    @Marc: si bien sûr, voici l’adresse: http://feeds.feedburner.com/Variae

    Jeudi, septembre 23, 2010 at 14:17 | Permalink
  11. Quelques petites interrogations personnelles Romaine, vous permettez ?

    Si j’avoue avoir été fortement intéressé par votre biais et les réponses que vous donnez j’ai aussi énormément de questionnement que d’ailleurs il faut le reconnaître je me fais aussi.

    Tout d’abord sur Libération en plus même. J’irais plus loin que vous. Pour moi c’est simple, comme tout journal désormais Libé est dans le mainstream. Le courant dominant. En clair au moment de la crise la doxa étant devenu celui du capitalisme sans foi ni loi Libé s’étendait sans vergogne à ce sujet sans parfois des fondements et pire sans parfois qu’ils le pensent. Il est évident donc que les critiques de Joffrin en particulier sentaient bon l’embrouille. Surtout vu le personnage. Mais quelle importance ? On entendait le discours que l’on voulait entendre et là était l’essentiel.

    Résultat la publicité. Paradoxe ? Pas tant que ça. Le discours est évidemment de façade, pas faux, pas infondé mais comme peut l’être une plaque de placoplatre que l’on installe dans une maison. Ce n’est pas lié à la maison mais ça fait partie de la maison. Et inversement la publicité est une obligation financière pour les magazines et conduit à des aberrations, car la logique publicitaire est tout autre que la logique éditoriale. Et bien évidemment en conséquence les régies pubs ou les services pubs sont indépendant de la rédaction. Tant mieux à mon avis mais cela donne parfois lieu à des aberrations. La logique de la publicité étant celle bien évidemment de l’argent qu’elle rapporte avec pas si étonnamment que ça des limites que s’imposent eux mêmes les publicitaires. Limites que l’on peut apprécier en bien ou en mal cela va s’en dire.
    Joffrin n’était pas au courant ? J’en sais rien mais même s’il l’avait été je ne suis pas certain que cela l’est totalement gêné. Un c’était la régie pub, pas la rédaction (je vous donne ces arguments pas dit que ce soit vrai), deux est-ce que vraiment cette maladresse aurait eu un impact médiatique suffisant pour le gêner, et trois est-ce vraiment très monstrueux, cynique par contre c’est certain.

    Pour la moralisation maintenant. Je trouve votre envolée lyrique impressionnante et plutôt bien fait mais quelque peu fausse et surfaite. En fait si les accents moralistes de Aubry et Duflot sont bien faux et servant surtout à cacher l’absence d’idées, mettre de la morale dans l’action politique ne signifie pas pour autant entraver l’action politique elle même. Je suis de ceux que l’on appelle les moralistes de gauche, ce qui m’a d’ailleurs donner quelques difficultés pour me placer sur l’échiquier politique mais passons. Pour moi ce n’est pas l’un ou l’autre mais l’un et l’autre et surtout l’un avec l’autre. La politique de civilisation n’est pas une mauvaise idée en soit si bien sûr elle s’inscrit dans un cadre d’évolution concrète des choses, notamment sur l’égalité. Mais je suis d’accord sur deux chose, l’idée d’une société du bonheur m’effraie, d’ailleurs le fait que le PS utilise ce terme ou même pire celui du Care me dérange grandement. Mais pire aussi qu’on en soit à rechercher l’égalité de tous et non l’égalité des chances.

    Enfin pour conclure j’ai du mal sur un point la fauculterie et l’hypocrisie de certains. En clair vouloir de l’argent serait mal, même vouloir le matérialisme est mal. Euh j’ai du loupé un épisode, perso j’aurais penser que c’était les abus le défaut et qui plus est l’inégalité même la grande inégalité. Et je rejoins d’ailleurs le commentaire de Jean à ce sujet. C’est comme en somme la théorie qu’on ne peut être de gauche quand on est riche ou quand on a réussi. Sinon effectivement totalement d’accord avec toi sur cette délicieuse douleur que certains prennent en compte régulièrement en appelant à la frugalité du haut de leur condition. Très navrant. Voilà je me suis permis quelques digressions, qu’on m’en excuse.

    Jeudi, septembre 23, 2010 at 18:53 | Permalink
  12. Petit détail sur le message précédente mon correcteur orthographique à voulu trop bien faire et à transformer Romain en Romaine, qu’on se le dise.

    Jeudi, septembre 23, 2010 at 18:59 | Permalink
  13. Mais c’est pas vrai je dois avoir la berlue, ici aussi c’était précédent et non précédente. Si vous voulez bien effacer ces deux messages et corriger le premier j’aurais l’air moins benêt. Merci.

    Jeudi, septembre 23, 2010 at 19:01 | Permalink
  14. marc wrote:

    @9 je me suis permis de te tutoyer, je crois que nous avons notre carte au même endroit…

    Vendredi, septembre 24, 2010 at 14:40 | Permalink
  15. nico93 wrote:

    Rions un peu; un petit lien vers un blog d’un artisan politique que j’apprécie (et en rapport avec le sujet de ton billet naturellement) http://le-tampographe-sardon.blogspot.com/2008/01/aide-mmoire.html

    Vendredi, septembre 24, 2010 at 22:34 | Permalink
  16. Romain P wrote:

    @Nico93 : c’est très drôle (reste la question : ça se lit de droite à gauche ou de gauche à droite ? :-) )
    @Marc : pas de problème. Même endroit, même parti ou même quartier?
    @Fabien : merci pour ta “digression”. Pour le rapport entre régie publicitaire et rédaction, je suppose que la première est indépendante, mais dans ce cas, un peu de modestie et de retenue dans les éditoriaux alors ! Ce d’autant plus que le camarade Joffrin est passé en quelques mois, au moment de la crise des subprimes, de pourfendeur de la gauche bécassine à pourfendeur des banquiers. Ce n’est pas tant la contradiction entre pub et journal de gauche qui me gêne (Marianne met bien des liens vers des sites de rencontre un peu olé olé sur son site …), mais le contraste entre discours grandiloquents et petits reniements. Ensuite, quand je critique le moralisme, je critique un certain moralisme, à savoir en gros une sorte de puritanisme que je qualifierais à très gros traits de protestant (ce n’est pas pour rien que l’on fait l’éloge de l’Europe du Nord) et qui en vient à expliquer que morale et jouissance s’opposent. Je suis, en ce qui me concerne, partisan d’une gauche joyeuse, jouisseuse, ce qui n’empêche aucunement de placer son action dans le cadre d’une probité républicaine (ne pas abuser des avantages de son poste, être au service des citoyens, etc.).

    Dimanche, septembre 26, 2010 at 22:32 | Permalink
  17. Romain pour tout vous dire je m’interroge personnellement quand à l’indépendance des rédactions vis à vis des régies pubs ou que sais-je encore et je suis plutôt d’accord sur votre idée qu’il faille de la modestie et de la retenue. Mais vous le savez bien mieux que moi ce n’est guère la panacée aujourd’hui, que ce soit dans le monde politique ou dans le monde journalistique qui en plus ne peut être critiqué sans être taxé de populiste. Quand à Joffrin mon commentaire précédent montrait bien la considération que j’ai pour le grand homme (bon à côté de Barbier je pense que c’est un grand journaliste aussi) donc je ne peux qu’adhérer à vos remarques sur les grands discours et les petits reniements. Enfin comment ne pas apporter mon soutien à une théorie mêlant jouissance et morale c’est à dire avoir un ligne de conduite et des règles sans pour autant devenir puritain. Mais visiblement en ce moment à droite c’est la jouissance et à gauche le puritanisme, c’est tout de même démoralisant.

    Lundi, septembre 27, 2010 at 9:03 | Permalink

16 Trackbacks/Pingbacks

  1. intox 2007 on Mercredi, septembre 22, 2010 at 9:20

    Grandiose coup de pelle sur Barbichu l'hypocrite ! http://ow.ly/2HYWt via @Romain_Pigenel j'ai autre image http://ow.ly/2HYXH

  2. Vogelsong on Mercredi, septembre 22, 2010 at 9:21

    RT @intox2007: Grandiose coup de pelle sur Barbichu l'hypocrite ! http://ow.ly/2HYWt via @Romain_Pigenel j'ai autre image http://ow.ly/2HYXH

  3. jegoun on Mercredi, septembre 22, 2010 at 9:24

    Le trading pour les nuls http://bit.ly/dtGKlv

  4. richardtrois on Mercredi, septembre 22, 2010 at 9:38

    Libé rhabillé… @Romain_Pigenel [Variae] Le trading pour les nuls http://tinyurl.com/2f5493o

  5. Jean-Renaud ROY on Mercredi, septembre 22, 2010 at 10:25

    Suis tellement d'accord avec Romain : Variae › Le trading pour les nuls http://j.mp/c4iddr

  6. Twitted by jr_roy on Mercredi, septembre 22, 2010 at 12:32

    [...] This post was Twitted by jr_roy [...]

  7. [...] soviétiques. C’est quand on fabrique des textes tellement délavés et inoffensifs (le matérialisme, c’est pas bien, le juste échange, la parité et le droit d’asile, c’est bien) [...]

  8. [...] C’est quand on fabrique des textes tellement délavés et inoffensifs (le matérialisme, c’est pas bien, le juste échange, la parité et le droit d’asile, [...]

  9. [...] confiance du lectorat envers une presse et des médias qui, il est vrai, ont un don certain pour la mettre à rude épreuve. Mieux encore, invoquer ces valeurs éthiques permet d’empêcher tout débat, toute [...]

  10. Romain Pigenel on Lundi, décembre 27, 2010 at 12:12

    Pub foireuse style "le #trading pour tous" en une du #Monde http://tinyurl.com/34j9lcj … après #Libé http://tinyurl.com/32jdsrr

  11. Romain Pigenel on Jeudi, mars 10, 2011 at 22:07

    Petit rappel sur le lamentable #Joffrin, pathétique donneur de leçons, vrai faux-cul http://bit.ly/ahw6zC CC @CohenPhil

  12. Zgur_ on Jeudi, mars 10, 2011 at 22:28

    RT @Romain_Pigenel: Petit rappel sur le lamentable #Joffrin, pathétique donneur de leçons, vrai faux-cul http://bit.ly/ahw6zC CC @CohenPhil

  13. Madeleine Moisan on Vendredi, mars 11, 2011 at 6:21

    RT @Romain_Pigenel: Petit rappel sur le lamentable #Joffrin, pathétique donneur de leçons, vrai faux-cul http://bit.ly/ahw6zC CC @CohenPhil

  14. banshees on Vendredi, mars 11, 2011 at 6:22

    RT @Romain_Pigenel: Petit rappel sur le lamentable #Joffrin, pathétique donneur de leçons, vrai faux-cul http://bit.ly/ahw6zC CC @CohenPhil

  15. [...] répartition des richesses, on peut être immensément riche sans être bling bling. Inversement, l’accusation de bling bling peut vite tomber sur les prolétaires qui s’enrichissent – Benoit Hamon ne [...]

  16. [...] que dire enfin de cette coalition silencieuse qui, de Laurent Joffrin à Eva Joly, semble s’être passée le mot pour importer les méthodes publicitaires des [...]

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