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Prières sur la chaussée, politiques à la rue

Marine Le Pen a beau rompre avec un certain nombre de tropismes du FN de son père, elle n’en conserve pas moins le sens de la formule scandaleuse qui polarise l’attention et crée instantanément le débat médiatique. « Il y a quinze ans on a eu le voile, il y avait de plus en plus de voiles. Puis il y a eu la burqa, il y a eu de plus en plus de burqa. Et puis il y a eu des prières sur la voie publique [...] maintenant il y a dix ou quinze endroits où de manière régulière un certain nombre de personnes viennent pour accaparer les territoires [...] s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire […] Certes y’a pas de blindés, y’a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants ». Propos tenus lors d’un meeting vendredi soir, puis confirmés à l’AFP le lendemain : « un certain nombre de territoires, de plus en plus nombreux, sont soumis à des lois religieuses qui se substituent aux lois de la République. Oui, il y a occupation et il y a occupation illégale. ».

Il faut bien lire ce que dit la peut-être future présidente du FN. Son propos se compose de deux parties distinctes : une affirmation factuelle, bien que vague (« dix ou quinze endroits », « un certain nombre », « de plus en plus nombreux »), sur la pratique de la prière sur la voie publique par des Musulmans en France ; une comparaison, dans un deuxième temps, avec une occupation militaire, et plus précisément (dans le discours de vendredi) avec la Seconde Guerre mondiale. Si la première partie appelle un traitement rationnel (y a-t-il oui ou non multiplication de prières « sauvages » dans la rue, pour quelle raison, que faut-il en penser, etc.), la seconde vise au contraire à faire dérailler le débat et à partir dans l’outrance et la polémique. Il n’y a de fait rien à dire d’intéressant de la comparaison avec l’occupation allemande ; comme les saillies qui ont fait la réputation de Frédéric Lefebvre, cette comparaison a pour unique fonction d’attirer l’attention sur la prise de parole de Marine Le Pen, et de déclencher un concert de condamnations outrées qui désignent d’une part la conseillère régionale comme la seule opposante à la classe politique traditionnelle, et qui d’autre part évitent de s’interroger sur la partie factuelle de la déclaration – la seule, pourtant, qui compte. Il est fondamentalement inutile et contre-productif de s’indigner d’une comparaison bouffonne et godwinesque, qui tire même sa légitimité des condamnations solennelles qu’elle génère ; il est en revanche fondamental de répondre à l’affirmation factuelle à laquelle elle fait écran. Et c’est ici que le bât blesse terriblement, dans les réactions des autres responsables politiques.

Ces réactions, pour ce dont la presse et l’AFP rendent compte, sont édifiantes. Une seule personne – Patrick Menucci – répond directement à la question de la prière dans la rue, en expliquant comment, dans le cas marseillais qu’il connaît bien, elle est la conséquence d’un manque évident de mosquées eu égard au nombre de Musulmans. Partout ailleurs, c’est un concours d’indignations vertueuses qui prévaut, avec un degré de vague, d’approximation et d’appel à l’histoire qui fait parfaitement écho à la seconde partie du propos de Marine Le Pen (comme elle le cherchait sans doute). « Vrai visage de l’extrême droite française » pour Benoit Hamon, volonté d’attiser « les peurs et les haines » et d’utiliser « les ressorts racistes », « l’irrationnel haineux et la crainte de l’invasion » pour Cécile Duflot, « discours fascisant, raciste et négationniste » habituel du FN pour Pierre Laurent ; Martine Aubry est « choquée », et Jean-François Copé se fait généalogiste : « Marine Le Pen, c’est son père! Il faut arrêter de se mentir, c’est exactement la même personnalité que celle de son père ».

Toutes ces interventions – pour autant qu’elles n’ont pas été tronquées, ce qui est toujours possible – ont un point commun : elles ne se prononcent pas sur le fait même de la prière dans la rue. Ce faisant, elles accréditent implicitement l’idée qu’il s’agit d’un phénomène répandu (ou du moins suffisamment important pour devenir un objet politique), mais dont la simple discussion est taboue. Pire encore, en opposant ensuite à la comparaison sur l’occupation le fait que les « grands-parents » (sic) de ces pratiquants ont libéré la France pendant que les prédécesseurs du FN se perdaient dans la collaboration, ils donnent le sentiment de justifier et défendre cette prière de rue, alors même que des élus de gauche directement concernés, comme Daniel Vaillant, reconnaissent sa nature problématique – pour l’espace public comme pour les Musulmans eux-mêmes – et cherchent à y apporter des solutions. On laissera de côté, enfin, les amalgames douteux qui surgissent maladroitement dans ces prises de position, Musulmans, Arabes, tirailleurs sénégalais d’hier et d’aujourd’hui ne semblant plus constituer qu’une seule grande famille indifférenciée dans la stigmatisation des uns et la commisération des autres.

Que ressort-il de cette cacophonie, au bout du compte, pour l’électeur peu informé écoutant les échanges ? Que dans « certains endroits », on occupe la rue pour prier ; que personne ne nie ni ne questionne l’ampleur du problème ; mais qu’en revanche il n’est pas vraiment possible d’en discuter, son évocation par Marine Le Pen déclenchant un haro général contre le « racisme » et le « retour de la bête immonde ». Comme si on ne pouvait être rétif à des manifestations religieuses sur la voie publique, sans être islamophobe. Comme si tout cela était normal et acceptable, mais sans pour autant prendre la peine de l’expliquer et de le démontrer. La fille de son père a tendu un piège grossier dans lequel ses adversaires ont sauté à pieds-joints, commentant l’insignifiant, laissant de côté l’essentiel, et lui donnant un énorme écho.

L’attitude brouillonne et fébrile de la classe politique face à Marine Le Pen rappelle un peu celle de la gauche face à Nicolas Sarkozy sur la sécurité. Face à ces stratégies de provocation et d’occupation du terrain médiatique, il est essentiel de refuser la polémique et de revenir à la sobriété des faits. Les échecs sur le long terme de Nicolas Sarkozy en matière d’insécurité, démontrés notamment par les chiffres des violences envers les personnes, sont plus parlants que toutes les comparaisons que l’on pourra faire avec Vichy. De même, il est fondamental d’aller chercher Marine Le Pen sur le terrain de la vérification de ses affirmations-choc, qui sont souvent fausses ou lacunaires (elle a ainsi affirmé que la fabrication de nourriture halal est réservée aux Musulmans). En l’occurrence, il aurait été très utile de discuter sérieusement du fond de la question, de souligner que l’on parle quand même d’un micro-phénomène, de réaffirmer quelques principes simples sur la neutralité de l’espace public, pour ne pas laisser la laïcité au FN, et de pointer le manque de lieux de culte – rappel qui dégonfle facilement les accusations d’occupation volontaire. Mais de cela il n’a pas, ou trop peu, été question. Combien de points l’héritière de son père a-t-elle encore marqués dans l’opinion ?

Romain Pigenel

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19 Comments

  1. nicocerise wrote:

    Petite guide à usage des politiques pour bien répondre aux discours outranciers. Il faudrait l’écrire.

    Quand Marine Le Pen prononce ces phrases le public commence à applaudir à “s’il s’agit de parler d’occupation”. Les militants sont heureux de voir la fille suivre le chemin du père.

    Le message était à destination interne du FN.

    Dimanche, décembre 12, 2010 at 17:09 | Permalink
  2. claude waret wrote:

    Romain,
    Je suis tout a fait d’accord avec ton texte.
    Claude

    Dimanche, décembre 12, 2010 at 19:14 | Permalink
  3. ledaron wrote:

    Nous savons qu’en matière de communication politique l’enfourchement de thèmes porteurs tels que l’altérité et leurs déclinaisons ( insécurité,Islam,coût financier ..) font mouche.Ces thèmes stimulent le pathos tout en déconnectant les individus de toutes réflexions rationelles.
    Il est intéressant comme il est écrit dans l’article de ne voir aucune réponses construites et factuelles aux assertions démagogiques;par naïveté ? Par peur de perdre des électeurs qui dans leur for interieur acquiescent à la mésinformation ? Par le consensus politiquement correct du moment qui cloue au pilori l’Islam et ses adeptes ?
    L’approche d’une échéance électorale majeure “la présidentielle” ne présage rien qui puisse aller dans le sens de la pondération,de l’explication,de la contextualisation,bref rien qui ne puisse flatter le cerveau dans sa fonction la plus noble :la réflexion.
    Les pompiers pyromanes que sont les politiciens en mal d’élections et de réélections seront comptables devant l’Histoire et les Hommes des conséquences de leur cynisme.

    Dimanche, décembre 12, 2010 at 22:56 | Permalink
  4. Pierre wrote:

    Le 30.08.2010, France24 publiait un reportage sur les musulmans de Gallarate (Dans la province de Varèse, la paroisse de Saint-Nazario et Celso, au nord de Milan-Italie) qui prient dans une église, en attendant d’avoir leur mosquée.
    On peut donc se poser la question de savoir pourquoi les pouvoir publics freinent depuis des décennies la constructions de bâtiments de prières pour ces pratiquants et aussi pourquoi les croyants des autres religions n’ouvrent pas leurs portent à ces personnes qui prient dans la rue ?
    (cf.: http://www.lepost.fr/article/2009/12/11/1836347_appel-aux-croyants-d-europe-ouvrez-vos-portes.html)

    Lundi, décembre 13, 2010 at 11:19 | Permalink
  5. Romain P wrote:

    @Pierre : effectivement, c’est un problème sur lequel l’interconfessionnalité pourrait jouer à plein, surtout quand on voit toutes ces églises délaissées … mais je suppose que ce serait un sujet difficile à manier pour l’Eglise catholique.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 13:02 | Permalink
  6. Fabrizio wrote:

    Bon en gros les musulmans occupent la rue pour obtenir de sous pour la mosquée et la solution c’est donner 20 millions d’euors comme l’a fait la mairie de paris pour constuire une centre culturel islamique avec mosquée à l’appui. Fini le soutien à l’école publique aujourd’hui le projet pour la gauche c’est aider le développement des mosquées et des écoles confessionnelles.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 13:19 | Permalink
  7. Romain P wrote:

    @Fabrizio : vous mélangez tout et surtout si vous voulez que les Musulmans ou d’autres communautés s’enfoncent dans l’intégrisme, refusez-leur des lieux de pratique normalisés et facilement accessibles … A un moment il faut savoir ce que l’on veut.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 13:50 | Permalink
  8. CLAUDE N. wrote:

    On occupe la rue, en priant, façon de faire du chantage communautariste à la subvention étatique ou des collectivités territoriales. Fin de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, de 1905. Le PS, en son temps, nous avait déjà fait le coup en finançant la cathédrale d’Evry.
    Dans les pays du Golfe persique, je crois savoir que les églises et autres symboles chrétiens (cloches…) sont interdits. Et si l’on parlait de cette chrétienne pakistanaise actuellement condamnée à mort au prétexte qu’elle aurait insulté le Coran (argument facile, qui marche toujours).

    Lundi, décembre 13, 2010 at 15:04 | Permalink
  9. CLAUDE N. wrote:

    J’oublais aussi les citoyens de seconde zone que sont les chrétiens orientaux, comme les Coptes d’Egypte ou encore les 5 millions de chrétiens orthodoxes soudanais. Et ne parlons pas des chrétiens d’Irak en butte aux assassinats, enlèvements, tortures… Qui s’en soucie ?
    Et que dire du silence assourdissant des musulmans de France au sujet de la détention de journalistes français en Afghanistan : Taponnier et Ghesquière. Hormis à Mayotte, personne au sein de la communauté musulmane ne s’est exprimé sur le sujet pour le déplorer.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 15:10 | Permalink
  10. balthus wrote:

    Une excellente analyse… qui fait froid dans le dos sur le possible score du FN aux futurs élections….

    Juste peut être une remarque, il y a eu dans la résistance, et cela souvent assez tôt, des gens que l on rattache à l’extrême droite : les ultras nationalistes (qui après ont défendu la colonisation en Indochine, en Algérie…). Mais ce mouvement a existé et il est souvent mis en avant par le FN.
    Je trouve qu’il est souvent difficile de rattacher les collaborateurs de 1940 a un parti politique. Une idéologie certainement, un parti cela me semble plus difficile.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 15:11 | Permalink
  11. Damien wrote:

    Pour enrichir le débat, voici le lien vers ce qu’écrivait Caroline Fourest en juin dernier dans Le Monde:

    http://carolinefourest.wordpress.com/2010/06/18/prieres-et-cochonailles/

    La conclusion de l’article donne déjà une idée de sa tonalité:

    “Il existe déjà 75 mosquées à Paris, dont certaines sont loin d’être bondées. La Mosquée de Paris s’est dite prête à accueillir les fidèles de la rue Myrha. Mais, allez savoir pourquoi, ses fidèles préfèrent prier en plein air à la Goutte-d’Or… bien qu’ils ne soient pas tous du quartier. Qui pourra les obliger à prier dans la salle construite par la République ? Que fera la mairie lorsque des prêches douteux résonneront dans ces murs ? Que dira-t-elle aux contribuables si les prières reprennent dans la rue, malgré les millions injectés dans l’Institut des cultures d’Islam ? Elle pourra toujours plaider sa bonne foi, de nombreux citoyens n’écouteront plus… que les sirènes de l’extrême droite. Et le populisme antimusulman se portera mieux que jamais.”

    Lundi, décembre 13, 2010 at 15:12 | Permalink
  12. samuel wrote:

    C’est une erreur comme vous le dites, de ne pas parler des faits en eux mêmes, et de ne pas dire que ces faits en eux mêmes sont, à leur échelle, un problème, et de ne pas parler de solutions envisagées.

    Mais ce serait une erreur aussi, de nier la dimension symbolique de ces faits, et de ne pas traiter des questions bien plus vastes que des questions d’intendance, auxquelles ces faits renvoient. Y-a-t-il une culture française ? Est-il légitime pour un individu, de vouloir se sentir “chez lui”, dans l’univers social et culturel dans lequel il baigne ? Comment cet univers social et culturel peut-il se transformer ? Comment faire pour que les français de souche et les français d’origine maghrébine se sentent également, “chez eux”, “parmi les leurs”, en France ? Y-a-t-il une Histoire du peuple français ? Cette Histoire est-elle la simple somme des histoires des ancêtres des français d’aujourd’hui ? Ou bien le peuple français est-il une réalité qui transcende ses membres, dans l’Histoire duquel Saint-Louis ou Robespierre, et les rois du Mali ou princes d’Omeyade, n’ont pas la même importance ? Même question pour les valeurs que pour l’Histoire.
    Bref les questions : comment les français peuvent-ils “faire peuple” aujourd’hui ? Ont-ils le droit de vouloir appartenir à un peuple ? Qu’est-ce que ce peuple aujourd’hui, et qu’est-ce que son Histoire ? Toutes ces questions sont soulevées par l’apparition de prières musulmanes dans les rues des villes de France, aussi petites que soient ces apparitions en fait. Toutes ces questions sont légitimes, et dans l’expression maladroite de questionnements et de préoccupations légitimes, le PS doit voir l

    Lundi, décembre 13, 2010 at 16:07 | Permalink
  13. CLAUDE N. wrote:

    Dénonciation de l’islamisme (Islam, traduction : soumission… soumission à dieu)ne rime pas forcément avec FN. Regardons du côté des asociations, comme RIPOSTE LAIQUE. Ras-le-bol des religions qui débarquent en ordre de bataille et prétendent contrôler notre vie.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 16:25 | Permalink
  14. samuel wrote:

    (suite du commentaire de 16:07 interrompu par inadvertance)

    … Toutes ces questions sont légitimes, et dans l’expression maladroite de questionnements légitimes, le PS doit voir la légitimité de ce qui est exprimé, plutôt que seulement la maladresse de l’expression.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 16:33 | Permalink
  15. samuel wrote:

    (suite du commentaire de 16:07 interrompu par maladresse)

    Toutes ces questions sont légitimes, et dans l’expression maladroite de questionnements et de préoccupations légitimes, le PS doit voir la légitimité de ce qui est exprimé, plutôt que seulement la maladresse de l’expression.

    Lundi, décembre 13, 2010 at 17:56 | Permalink
  16. Je partage assez le point de vue ci-dessus de Claude N.
    La(les) religions sont de l’ordre du privé, la rue est publique.
    En conséquence toute manifestation religieuse, quelle que soit la religion concernée (processions, prières, chants,défilés…)devrait demander une autorisation préalablement à l’événement, tout comme le font les syndicats avant un défilé. Il appartient à l’autorité publique de faire respecter les lois de la république !
    Ceci-dit je n’ignore rien du poids considérable du symbolique dans ce genre d’affaire…
    Comme dit un des commentateurs ça promet des débats et campagnes de haute volée (et accessoirement d’excellentes raisons pour ne pas traiter les vrais sujets qui fâchent : l’éclatement de la zone euro, la faillite des etats, la crise systémique,l’explosion du chômage, ect…)

    Lundi, décembre 13, 2010 at 18:46 | Permalink
  17. Zizi Fridolin wrote:

    Mdr voila que je regrette de ne pas être français et donc de ne pouvoir voter FN !!

    Lundi, décembre 13, 2010 at 18:56 | Permalink
  18. Thierry wrote:

    Zut, j’avais envie d’en faire un billet sur “saines colères”… mais c’était pour écrire la même chose que toi !
    Alors je vais m’abstenir, ça ne sers à rien de te paraphraser !

    Mardi, décembre 14, 2010 at 1:05 | Permalink
  19. CLAUDE N. wrote:

    La Chine mène campagne contre l’octroi du prix Nobel à un dissident emprisonné, et qui suit le mouvement ? Réponse : le monde arabo-musulman ! Vu que les dissidents emprisonnés dans ce monde-là, ils sont nombreux (combien de démocraties en terre d’islam ?… Aucune !). Vu aussi que ces pays arabo-musulmans ont trop besoin de l’argent de Pékin, pour poursuivre leur diktat politico-religieux digne du Moyen-âge sur leurs peuples, eux-mêmes empreints d’une culture digne du Moyen-âge. La religion poussée à l’exprême (phénomène de masse) est un frein au développement, au progrès et à la liberté individuelle. Les pays arabo-musulmans portent en eux leur échec permanent. Il n’y a qu’à voir les guerres ancestrales entre sunnites et chiites pour s’en convaincre. La “nation arabe” n’existe pas. Il n’y a que des clans plus ou moins grands, plus ou moins puissants qui dominent par la religion et la terreur politique. Et l’assemblée des croyants est divisible à l’infini. Les partisans de Ben Laden, visant au grand califat, vivent d’illusions dangereuses, pour eux et pour les autres. Mais, en attendant, ils font des dégâts sur les consciences, dans les familles maghébines de France.

    Mardi, décembre 14, 2010 at 18:03 | Permalink

24 Trackbacks/Pingbacks

  1. Romain Pigenel on Dimanche, décembre 12, 2010 at 12:36

    [Variae] Prières sur la chaussée, politiques à la rue http://tinyurl.com/264bzg2

  2. jegoun on Dimanche, décembre 12, 2010 at 12:37

    RT @Romain_Pigenel: [Variae] Prières sur la chaussée, politiques à la rue http://tinyurl.com/264bzg2

  3. David Doucet on Dimanche, décembre 12, 2010 at 13:01

    RT @Romain_Pigenel [Variae] Prières sur la chaussée, politiques à la rue http://tinyurl.com/264bzg2

  4. lavergne armelle on Dimanche, décembre 12, 2010 at 13:48

    Prières sur la chaussée, politiques à la rue – http://www.variae.com/prieres-sur-la-chaussee-politiques-a-la-rue/

  5. Tefy Andriamanana on Dimanche, décembre 12, 2010 at 14:39

    Variae > Prières sur la chaussée, politiques à la rue http://ow.ly/3nQLQ

  6. Vogelsong on Dimanche, décembre 12, 2010 at 21:46

    Pas vraiment d'accord mais à lire tout de même RT: Prières sur la chaussée, politiques à la rue http://bit.ly/hN3pxw

  7. [...] dit ça, ce qu’a dit tout le personnel politique, on s’arrête là ? Il semble que oui comme le note Romain Pigenel dans son billet, Pigenel qu’on ne peut par ailleurs soupçonner de la [...]

  8. Romain Pigenel on Mardi, décembre 14, 2010 at 10:06

    3 billets sur Marine #LePen http://tinyurl.com/34gld5t / @marcvasseur http://tinyurl.com/37udhe7 / @Vogelsong http://tinyurl.com/2vmy3s4

  9. Vogelsong on Mardi, décembre 14, 2010 at 10:23

    RT @Romain_Pigenel: 3 billets sur Marine #LePen http://tinyurl.com/34gld5t / @marcvasseur http://tinyurl.com/37udhe7 / @Vogelsong http:/ …

  10. Anna Gueye on Mercredi, décembre 15, 2010 at 19:00

    RT @Romain_Pigenel: 3 billets sur Marine #LePen http://tinyurl.com/34gld5t / @marcvasseur http://tinyurl.com/37udhe7 / @Vogelsong http:/ …

  11. Variae › Philosophie, passer la seconde on Lundi, décembre 20, 2010 at 19:52

    [...] sur le voile, la nourriture halal dans les fast food ou plus dernièrement encore sur l’occupation de l’espace public par des prières collectives. Les réseaux sociaux invitent à s’interroger sur la notion [...]

  12. [...] lui-même s’était indigné contre le capitalisme lors de son fameux discours de Toulon, Marine Le Pen s’indignait des Musulmans priant dans la rue, Brice Hortefeux s’indignait des Roms attaquant les gendarmes, provoquant à son tour [...]

  13. [...] en danger, par exemple, d’Israël. Troisièmement, qu’un régime contraire à nos principes (de laïcité, de mixité …) soit imposé, au bout du compte, aux Egyptiens. Disons-le franchement, les deux [...]

  14. Variae › Papy boom, brain crash on Vendredi, février 4, 2011 at 2:10

    [...] en appeler à la « biosphère », et qu’on se demande comment, au hasard, créer de l’emploi, actualiser la laïcité ou réformer la fiscalité. Mais quelle meilleure voie vers le succès et [...]

  15. Variae › It’s the secularism, stupid ! on Mercredi, février 23, 2011 at 11:33

    [...] la marquise ».  Fustiger la droite ou l’extrême-droite sans se prononcer sur le fond, comme on l’a vu lors de l’épisode de la rue Myrha en décembre dernier, est une attitud…. La première chose à faire est de prendre au sérieux et de respecter les Français qui [...]

  16. [...] a dit ça, ce qu’a dit tout le personnel politique, on s’arrête là ? Il semble que oui comme le note Romain Pigenel dans son billet, Pigenel qu’on ne peut par ailleurs soupçonner de la moindre [...]

  17. Variae › Sympathy for the devil on Vendredi, mars 18, 2011 at 15:19

    [...] un équilibre délicat : ni cris d’orfraie sur le retour de la bête immonde, qui évitent de répondre aux vraies questions, ni « sympathy for the devil » qui lui facilite inutilement la tâche. Pas de fascination : les [...]

  18. [...] que l’on cherche à se débarrasser, sans y répondre, des questions posées par le FN (sur la laïcité, sur l’immigration, etc.). Elle prend d’autant moins que Marine Le Pen a assez [...]

  19. [...] et de tolérance. Créez une pénurie d’églises pour vos ouailles : organisez ensuite des prières de rue du côté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, rameutez les journalistes, plaignez-vous de la [...]

  20. [...] les abonnements à votre journal. (1) Sélectionnez un pays au bord de la crise de nerfs ou du malaise – par exemple la France (2) Repérez quelques thématiques ultra sensibles au cœur dudit malaise [...]

  21. Congrès de Tours by reversus - Pearltrees on Mardi, janvier 10, 2012 at 11:14

    [...] Prières sur la chaussée, politiques à la rue [...]

  22. [...] Ils se jettent au sol, déroulant un tapis de prière, même si on est en pleine rue (2 [...]

  23. [...] sont d’habiles filous : pour se différencier de ceux qui déchaînèrent la polémique naguère, en priant sur le parvis des mosquées, ils ont troqué la barbe contre un crâne soigneusement rasé. Mais quand même, où sont ces [...]

  24. [...] a dit ça, ce qu’a dit tout le personnel politique, on s’arrête là ? Il semble que oui comme le note Romain Pigenel dans son billet, Pigenel qu’on ne peut par ailleurs soupçonner de la moindre [...]

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