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#Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde

La macé-scaronite, mieux la connaître, mieux la prévenir.

 

QU’EST-CE QUE LA MACE-SCARONITE ?

La macé-scaronite est une pathologie de l’auteur, particulièrement du journaliste, consistant à emprunter, sans le signaler, des bouts de texte (voire des passages entiers) chez un confrère ou une consœur de plume, et sans l’accord de ces derniers. Bien que ressemblant à la dementia journalistica (ou « maladie de la petite cervelle » dans la classification du professeur Mélenchon), elle ne doit pas être confondue avec elle.

COMMENT LA DEPISTER ?

Selon les patients, la macé-scaronite peut varier en intensité et en fréquence. On distingue différents stades de gravité, remarquablement identifiables dans cet article du Monde sur le film Donoma, rédigé par une journaliste victime de ce mal, et s’étant servie dans un précédent billet de Variae.

 

Stade 1 : éruptions textuelles éparses

Des mots, des groupes de mots sont piochés dans le texte d’origine, parfois légèrement modifiés. Le caractère discontinu et limité des emprunts rend l’identification difficile, si ce n’est impossible, en l’absence d’autres symptomes.

Sophie Walon dans Le Monde :

« Donoma, auto-proclamé « film-guérilla » […] des acteurs souvent épatants de justesse ».

Variae :

« Donoma, auto-qualifié « film-guérilla » [...] des acteurs épatants et suscitant immédiatement l’empathie »

 

Stade 2 : plaques d’irritation sémantique

Le stade 2 ressemble au stade 1, mais est plus susceptible d’attirer l’attention du praticien.  Les emprunts s’allongent, passent au niveau de la phrase, avec des combinaisons de mots rendant la probabilité d’un simple hasard extrêmement faible.

Sophie Walon dans Le Monde :

« Donoma filme ces jeunes plus ou moins blancs, plus ou moins riches […] cette jeune classe moyenne urbaine »

Variae :

« Cette jeune classe moyenne urbaine […] ces vingtenaires et trentenaires mélangés, plus ou moins blancs, plus ou moins riches »

 

Stade 3 : prurit verbal (appelé aussi « macé-scaronite purulente »)

Au stade 3, la pathologie explose au grand jour. C’est bien souvent à ce stade déjà trop avancé que le patient est dépisté. Les emprunts se resserrent, touchent des passages entiers.

 

[Échantillon 1]

Sophie Walon dans Le Monde :

« Malgré (à cause de ?) cette démarche originale, on peut se montrer méfiants face à ce film étiqueté “film de jeunes de banlieue”, à la bande-annonce décousue et à la longueur inquiétante. D’autant plus que la production du film, qui s’est faite hors de tous les circuits d’aides habituels, pourrait tout simplement être le signe d’une qualité artistique insuffisante pour y prétendre. »

Variae :

«  A priori, beaucoup de raisons de ne pas tenter l’expérience : une bande-annonce décousue, une longueur inquiétante pour un premier film (plus de deux heures), un buzz de « film de jeunes de banlieue qui vient remuer le cinéma français », et l’information que la production de ce long métrage s’est faite hors de tous les circuits d’aides habituels, ce qui peut tout simplement être le signe d’un niveau artistique trop faible pour y prétendre. »

 

[Échantillon 2]

Sophie Walon dans Le Monde :

« Alternant des séquences hyperréalistes quasi-documentaires, caméra nerveuse au poing, et des scènes à l’humour ou à l’onirisme extravagant […] . Donoma semble rassembler tous les clichés du cinéma français en puisant tour à tour dans le film sentimental et psychologisant de bobos en appartement parisien, le film de banlieue et le cinéma d’auteur. »

Variae :

« On pourrait penser à une sorte de best of des clichés du cinéma français actuel. […] le réalisateur (Djinn Carrénard) emprunte en effet aux principaux genres hexagonaux : le film sentimentalo-psychologique de bobo en appartement, le film de banlieue avec parler cru wesh wesh style, et aussi le cinéma d’auteur pour des séquences plus expérimentales. […] Enchaînant des moments d’hyperréalisme quasi-documentaire, caméra nerveuse au poing, avec des scènes à l’onirisme envoutant »

COMMENT LA TRAITER ?

Dans un premier temps, le patient met en place des stratégies d’auto-défense (« intertextualité », « hasard », « clin d’œil »), voire de dénégation, relayées par ses proches, ses collègues.

Sans prise de conscience – parfois brutale – le traitement est impossible. Une fois que le patient a accepté son état, des thérapies sont envisageables : suspension de la connexion à Internet et de la fonction « copier/coller » dans son traitement de texte, phases de recueillement personnel, ateliers d’écriture. Le surmenage étant un facteur aggravant, la prise d’un congé sabbatique pourra être envisagée.

 

La macé-scaronite n’est pas honteuse. Elle se maîtrise. Elle se soigne. Parlez-en à votre rédacteur en chef.

 

Romain Pigenel

La visite du docteur Variae continue ici.

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39 Comments

  1. seb musset wrote:

    Dur. Tu veux qu’on en parle par articles interposés sur Newsring ?

    Jeudi, novembre 24, 2011 at 19:48 | Permalink
  2. @Seb : avec plaisir ! J’ai été alerté par une lectrice sur ce coup, mais je pense que le procédé est beaucoup plus courant qu’on ne le soupçonne … Dans un autre genre, un célèbre chroniqueur d’Europe1 aimait se servir sur Le Post, il y a quelques temps.

    Jeudi, novembre 24, 2011 at 20:13 | Permalink
  3. Pegase wrote:

    Et on s’étonne que la presse soit moribonde. Avec des fossoyeurs de premier ordre de cet acabit, les enterrements de première classe vont foisonner.
    Le coucou est décidément vraiment nuisible.

    Jeudi, novembre 24, 2011 at 22:00 | Permalink
  4. Bembelly wrote:

    C’est… frappant! Ah les salauds!
    Sinon, être copié par “Le Monde”.. Gloire!

    Et ils ont dit quoi chez “le monde?”

    Jeudi, novembre 24, 2011 at 22:47 | Permalink
  5. melclalex wrote:

    j’aime beaucoup la mauvaise foi évidente de @samuellaurennt, réflexe corporatiste sans doute.

    Jeudi, novembre 24, 2011 at 23:04 | Permalink
  6. Un partageux wrote:

    Chais plus qui qu’a dit que copier sur internet, c’était voler les auteurs ? Et que la création elle en mourirait. Ha ! Dopi, oui c’est ça…

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 0:13 | Permalink
  7. emmanuel wrote:

    sans doute la journaliste n’avait elle pas envie d’aller voir ce film, eu égard aux préjuges de sa caste ? Et vous aura fait confiance pour donner un commentaire pertinent. Sans qu’elle ait à se priver de ce déjeuner avec des gens qui sans doute, eux, le valent bien.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 0:14 | Permalink
  8. Vogelsong wrote:

    Une pensée pour Sophie Walon, stagiaire ou plumitive qui va se faire passer un gros savon. D’ailleurs j’ai un peu de sympathie. Ouais.

    Par contre on touche au pathétique avec Samuel Laurent et AlPhoenix…

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 1:35 | Permalink
  9. @Pégase: oui …

    @Bembelly : pour l’instant rien, je vous tiens au courant de la suite :-)

    @Melclalex : ou alors ils ne lisent pas, mais cela en revient au même.

    @Partageux : HADOPIre.

    @Emmanuel : j’espère que le repas était bon, alors :-)

    @Vogelsong : je suis d’accord, ces deux zigomards sont les vraies “pépites” de cette histoire.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 2:50 | Permalink
  10. Gabale wrote:

    Il y a bien une appropriation d’un style et de certaines idées. Des passages du billet Romain ont été retravaillés.

    D’ailleurs, lorsqu’on lit vite fait les deux textes, on ne s’en rend pas compte car les emprunts ne sont pas grossièrement faits. C’est très subtil.

    L’article de la journaliste ressemble plus à du « démarquage » qu’à du « plagiat ». Elle semble s’être inspirée de certains passages du billet de Romain sans toutefois avoir eu vraiment la volonté de le reproduire servilement.

    Nous faisons tous plus ou moins du « démarquage » même inconsciemment. Il y a des lectures et il y a des idées qui marquent. On se les approprie, on imite des phrases ou des tournures de style. Il y a pas nécessairement une intention de nuire ou de s’approprier frauduleusement un travail.

    Dans le journalisme, c’est très courant. Nombre d’articles publiés quotidiennement sont des dépêches d’agence de presse retravaillées. C’est pour ça que je ne suis pas étonné outre mesure de la réaction de Samuel Laurent et de son pote même si bien sûr je la trouve corporatiste et de mauvaise foi.

    La journaliste aurait dû quand même te citer nommément. Cela lui aurait évité d’être aujourd’hui sur la sellette.

    Gloire à toi ! Tu inspires Le Monde.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 8:15 | Permalink
  11. Pegase wrote:

    Très inquiet pour la santé de GABALE, serait-il touché par l’inavouable maladie ? Ou peut-être est-il chaussé par ATOL ou OPTIQUE 2000 ? Johnny, il sont devenus fous.
    Décidément les soldes sont déjà lancées au niveau de l’hétique.A faire l’autruche ….

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 8:45 | Permalink
  12. Marianne ARNAUD wrote:

    Aujourd’hui j’arrive après la bataille, mais cela ne m’empêchera pas de dire que cette attitude est inqualifiable pour “le plus grand journal de France”.
    La paresse intellectuelle de cette journaliste ne me fait augurer rien de bon pour la suite de sa carrière. Mais en même temps on constate que la carrière de ces “journalistes” peut être justifiée par tellement d’autres causes que leur probité intellectuelle.
    Alors !

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 10:01 | Permalink
  13. Toujours étonné de constater le sentiment d’impunité du plagiaire … Le mépris qu’il a de ses lecteurs le conduit à penser qu’il ne s’en trouvera aucun qui détecte la vilénie …

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 10:16 | Permalink
  14. Deschodt wrote:

    Le vrai scandale… c’est de plagier du Romain Pigenel !! :-D

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 11:56 | Permalink
  15. captainhaka wrote:

    Pitoyable et grotesque !

    Il y en a un qui devrait ouvrir un blog et l’autre travailler pour un grand journal.

    Je trouve ton écriture nettement plus intéressante …faut dire que je te lis plus que je ne lis LE MONDE. :)

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 12:44 | Permalink
  16. Walon wrote:

    Bonjour,
    En réponse à votre post. Il est vrai que, pour le papier que j’ai réalisé pour le quotidien le Monde (qui n’est pas la critique publiée sur lemonde.fr que vous mettez en cause mais un article d’information, avec entretien avec Djinn Carrénard), j’ai lu des dizaines d’articles. Après avoir lu votre post, je suis allée voir votre critique. Effectivement, je l’avais lue et, d’ailleurs, je l’avais trouvée bonne. Cela étant dit, je n’ai jamais réalisé de « copier-coller » de votre papier.
    Les premiers exemples que vous prenez sont des expressions que Djinn Carrénard lui-même emploie et que j’emprunte donc plus à lui qu’à vous : « film-guérilla », « jeune classe urbaine », « film métissé avec des jeunes plus ou moins blancs, avec des bobos et des banlieusards », « film onirique » ou « longueur qui inquiétait », etc.
    Ensuite, d’autres expressions sont tellement communes que vous pouvez difficilement en revendiquer la paternité : « film de banlieue », « film d’auteur », « acteurs épatants »…
    Enfin, les deux derniers exemples que vous avez relevés m’ont de fait choquée par leur similitude. Je pense que j’ai repris ces expressions inconsciemment parce que je les avais lues. Votre article a donc sans doute nourri ma façon de penser et d’écrire sur ce film mais en aucun cas, je n’ai voulu vous plagier. Je me permets d’ailleurs de reproduire ci-dessous votre article et le mien. Vous conviendrez qu’ils sont bien différents, à l’exception de ces deux passages. Mais, même pour ces 2 passages, en relisant mes notes d’interview avec Djinn Carrénard, il me semble que c’est lui-même qui me les a inspirés, au moins autant que la lecture de votre texte : en interview, il m’a en effet dit combien il avait eu du mal à convaincre les distributeurs, que son film laissait perplexe les financiers qui ne voulaient pas distribuer un film qui ne correspondait à aucune des catégories que le public pouvait identifier puisque Donoma était à cheval entre le film de parisiens bobos, le film de banlieue et le film d’auteur… Quant à la « caméra nerveuse portée à la main », le réalisateur n’a cessé de m’en parler en évoquant les difficultés techniques de ce tournage au budget quasi nul, me disant que ça l’obligeait à utiliser une technique de caméra portée à la main qui avait au moins « le mérite d’insuffler de l’énergie et de la nervosité à la réalisation » (je le cite). La similarité de ces deux passages tient donc aussi au fait que nous avons, en tant que critiques, eu accès aux mêmes propos de Djinn Carrénard, qui ne transforme pas ses commentaires sur son film à chaque interview.
    Cordialement,
    Sophie Walon, pigiste pour Le Monde

    Votre article :

    Donoma (m’a) tuer

    Il y a les mauvais films bien vendus, et les bons films mal vendus. Par la force des choses, on se trouve plus souvent installé dans un fauteuil de multiplexe devant un représentant de la première catégorie que de la seconde, pestant au bout d’une heure trente à deux heures de supplice cinématographique contre une bande-annonce ou une critique journalistique trop belles pour être vraies. Mais parfois, heureusement, la règle s’inverse.

    C’est ainsi que je me retrouve samedi soir au Grand Rex, pour la première parisienne de Donoma, auto-qualifié « Film-guérilla ». A priori, beaucoup de raisons de ne pas tenter l’expérience : une bande-annonce décousue, une longueur inquiétante pour un premier film (plus de deux heures), un buzz de « film de jeunes de banlieue qui vient remuer le cinéma français », et l’information que la production de ce long métrage s’est faite hors de tous les circuits d’aides habituels, ce qui peut tout simplement être le signe d’un niveau artistique trop faible pour y prétendre.

    Et pourtant. Et pourtant. Traîné là, presque de force, par La Bienveillante et des amis proches de l’équipe du film, il me suffit de quelques minutes pour comprendre que j’ai affaire à une œuvre qui fera date, étonnante de maîtrise et d’invention pour une première réalisation. Donoma, c’est l’histoire d’une dizaine de personnages, qui se tournent autour et tournent plus particulièrement autour de trois d’entre eux, trois jeunes femmes. Film circulaire à plus d’un titre, où l’on voit, dans une succession de séquences à la chronologie éclatée, comment ces jeunes hommes et ces jeunes femmes se croisent, s’aiment, se repoussent, se ratent, dans une série de lieux et de situations qui sont leur quotidien, lycée professionnel, gare RER, chambre de malade, appartement parisien. Noirs, blancs, arabes, métis, banlieusards, bobos, (petits) bourgeois.

    Dit comme cela, on pourrait penser à une sorte de best of des clichés du cinéma français actuel. C’est à la fois vrai et faux. Vrai car, par les situations, par les personnages, par les langages aussi, le réalisateur (Djinn Carrénard) emprunte en effet aux principaux genres hexagonaux : le film sentimentalo-psychologique de bobo en appartement, le film de banlieue avec parler cru wesh wesh style, et aussi le cinéma d’auteur pour des séquences plus expérimentales. Faux, car chacun de ces lieux communs est à la fois dépassé, saisi avec plus de vérité que de coutume, et fondu dans un tout où, précisément, des cinémas qui ne communiquent jamais d’habitude communient, dans une belle métaphore de notre société.

    Car par-delà les histoires d’amour et de sexe, ce sont les problèmes de communication qui sont au cœur des relations entre personnages. La jeune professeure d’espagnol qui répond par un dangereux mélange de provocation et séduction à son élève de LEP faussement désinvolte, qui, lui, ne sait comment exprimer et vivre ses sentiments. Sa petite amie recluse chez elle avec sa sœur leucémique, dans une relation fusionnelle et jalouse. La jeune photographe qui décide de s’en remettre exclusivement au mime et à l’écriture pour communiquer avec son bel inconnu déniché dans le métro. Ces problèmes de communication, qui poussent chacun des personnages aux limites du langage (la prof qui règle ses comptes avec son élève/amant en le clashant par un rap en espagnol, la photographe et son nez rouge, la jeune garde-malade qui s’enferme dans un dialogue obsessionnel avec Dieu jusqu’à développer des stigmates), recoupent à chaque fois la difficulté qu’ont les uns et les autres à porter, les uns sur les autres, un regard dénué de stéréotype. Bobos et banlieusards se jettent à la figure les clichés que la société véhicule sur eux, un Noir reproche à une Blanche de ne pas être assez noire alors qu’elle a été élevée par des parents noirs, tout en se faisant lui-même remettre à sa place par sa sœur sur son non-respect des valeurs familiales africaines. Pendant deux heures, le film s’amuse avec les idées reçues, les détourne, les retourne, avec une grâce et une justesse tout sauf évidentes sur le papier. Enchaînant des moments d’hyperréalisme quasi-documentaire, caméra nerveuse au poing, avec des scènes à l’onirisme envoutant, le tout porté par une bande-son toujours remarquable. Brisant l’apitoiement et le sentimentalisme, quand ils pointent le bout de leur nez, par une soudaine bouffée bouffonne, qui ne tarde jamais elle-même à céder la place à un moment plus dramatique.

    C’est un film qui parle, au bout de compte, de l’identité de notre pays, et de cette jeune classe moyenne urbaine qui en est la force vive, tout en en restant finalement l’angle mort. Les personnages (joués par des acteurs épatants et suscitant immédiatement l’empathie), par-delà leurs particularités marquantes, sont remarquablement moyens. De la banlieue, on ne verra pas les racailles et les cités qui brûlent, de Paris, on ne verra pas les lofts somptueux et les restaurants luxueux : au contraire, pavillon, mornes rails de RER, appartements de taille moyenne, salle de classe, Donoma offre un méthodique passage en revue de l’environnement quotidien des ces vingtenaires et trentenaires mélangés, plus ou moins blancs, plus ou moins riches, qui élaborent maladroitement la France des trente prochaines années.

    Mon article :

    “Donoma” : une nouvelle vision du couple à l’heure du néo-libéralisme
    150 euros. C’est le budget de ce film qui suscite déjà, avant sa sortie, passions et quolibets. Réalisé sans technicien, sans subvention, avec du matériel prêté et des acteurs bénévoles, le premier long métrage de Djinn Carrénard fait figure de manifeste pour une nouvelle manière de faire du cinéma par temps de crise.

    Malgré (à cause de ?) cette démarche originale, on peut se montrer méfiants face à ce film étiqueté “film de jeunes de banlieue”, à la bande-annonce décousue et à la longueur inquiétante. D’autant plus que la production du film, qui s’est faite hors de tous les circuits d’aides habituels, pourrait tout simplement être le signe d’une qualité artistique insuffisante pour y prétendre.

    Certes imparfait, Donoma est un film amateur d’un homme de 29 ans qui a endossé toutes les casquettes pour le créer : scénario, réalisation, photographie, son, montage… Et la déficience technique du film se ressent d’autant plus fortement qu’on est aujourd’hui habitué à une production audiovisuelle standardisée.

    ÉTHIQUE ÉCONOMIQUE, PROPOS POLITIQUE

    Mais précisément, Donoma, autoproclamé “film-guérilla”, brise ces normes formelles et repense la façon de faire du cinéma en mêlant éthique économique, propos politique et renouvellement esthétique du cinéma.

    Film choral, Donoma suit des couples qui se font et se défont à travers le destin de trois femmes : une enseignante sulfureuse, une jeune photographe qui décide de se mettre en couple avec le premier inconnu qu’elle croisera dans le métro et une adolescente ballottée entre sa sœur leucémique, un petit ami de plus en plus distant, et une soudaine crise mystique.

    Donoma filme ces jeunes plus ou moins blancs, plus ou moins riches, banlieusards ou parisiens, se rencontrer, se croiser, s’aimer, se repousser, se rater, dans une série de lieux ordinaires : un lycée professionnel, une gare RER, un appartement parisien exigu…

    DRÔLE ET IRRÉVÉRENCIEUX, SENSUEL ET BAVARD

    Alternant des séquences hyperréalistes quasi-documentaires, caméra nerveuse au poing, et des scènes à l’humour ou à l’onirisme extravagant, Donoma est un film multiple : à la fois drôle et irrévérencieux, sensuel et bavard, intello et vulgaire. Il capte l’air du temps, les tourments et les précarités d’une époque et d’une génération à travers cette jeune classe moyenne urbaine qui aura rarement été filmée aussi intimement.

    En faisant se télescoper les genres et les tons, Donoma semble rassembler tous les clichés du cinéma français en puisant tour à tour dans le film sentimental et psychologisant de bobos en appartement parisien, le film de banlieue et le cinéma d’auteur. En réalité, il s’agit d’aborder sous différents angles cette question simple : pourquoi aime-t-on quelqu’un ?

    Djinn Carrénard interroge les critères conscients et inconscients qui guident les choix amoureux. Sans nier les logiques bien connues du désir, il met en évidence une composante moins évidente du désir, d’ordre économique.

    DES DIALOGUES D’UNE VÉRACITÉ INÉDITE

    Dans Donoma, le sentiment amoureux est soumis au monnayage : un baiser se négocie au prix d’une cigarette, un rapport sexuel est couché sur le papier comme un contrat, une relation naît parce qu’un homme a besoin d’être hébergé sur Paris…

    Entre romantisme et pragmatisme, Carrénard propose un réalisme nouveau qui oublie la noblesse des sentiments traditionnellement présentés au cinéma pour explorer la nouvelle complexité des choix sentimentaux que fait émerger le néo-libéralisme.

    Donoma, c’est aussi des dialogues d’une véracité inédite dans le cinéma français (sauf peut-être chez Abdellatif Kechiche), servis par des acteurs souvent épatants de justesse. Ça parle cru, ça se tait parfois longtemps, ça bafouille, ça bredouille, ça insulte… Ce résultat est le fruit d’une technique d’improvisation dirigée où les acteurs, tout en suivant les mouvements émotionnels que leur dicte le réalisateur, peuvent choisir leurs propres mots, leur propre énergie, pour les exprimer.

    Un peu à la manière des films de John Cassavetes dans les années 1960 pour le cinéma américain, il se pourrait bien que Donoma inaugure un ton nouveau et une liberté inédite pour le cinéma français.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 18:57 | Permalink
  17. Eric wrote:

    Étrange! Faut-il pour autant parler de plagiat?

    Ta mésaventure me rappelle une autre qui m’était arrivée au début que je bloguais. J’avais critiqué un dossier fait par Le Monde (http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2005/10/21/comment-le-monde-a-retreci-les-decroissants.html) et plus tard j’avais écrit un article sur les stagiaires (http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2005/11/24/france-culture-donne-la-parole-aux-stagiaires.html) et une personne avait commenté: l’auteur du dossier du Monde qui m’apprenait qu’elle était en fait une stagiaire.

    J’ai aussi été confronté à un cas proche du plagiat: quand on reprend tes infos en les attribuant à quelqu’un d’autre. (http://www.universmedias.com/?p=511)

    Tout ça c’est du folklore de blogueur!

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 20:01 | Permalink
  18. @Sophie Walon :

    “La similarité de ces deux passages tient donc aussi au fait que nous avons, en tant que critiques, eu accès aux mêmes propos de Djinn Carrénard, qui ne transforme pas ses commentaires sur son film à chaque interview.”

    Je n’ai jamais rencontré le réalisateur. Ni eu accès à quelque dossier de presse que ce soit. Mon papier a été écrit le lendemain de l’avant-première du film au Grand Rex, en réaction à cette projection. Votre explication alambiquée tombe donc à l’eau.

    Certes, vous avez eu l’habileté minimale de maquiller le copié-collé, en changeant l’ordre des segments de phrase, en les habillant, en jouant de synonymie. Techniques que j’ai eu tout le loisir d’observer chez des étudiants pratiquant l’emprunt indélicat, pour ne pas dire autre chose. A la rigueur, ces efforts à la marge ne font que qualifier et trahir un peu plus encore l’acte.

    Il serait plus honnête de reconnaître que pour des raisons qui vous regardent – manque de temps, d’inspiration, que sais-je – vous avez confondu un blog avec un self-service dans lequel vous nourrir en toute discrétion. Pratique peu glorieuse, et plus encore pour quelqu’un qui vient de notre formation. Ce n’est pas ce qu’on apprend en khâgne, ou alors la khâgne a bien changé …

    J’attends désormais la réponse de votre journal que j’ai interpellé sur ce cas, qui n’est sans doute pas isolé.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 20:02 | Permalink
  19. pegase wrote:

    Qu’il est bien difficile de se justifier lorsque l’on se fait prendre le doigt dans le pot de confiture.
    Allez, trois “notre Père” et deux ” je vous salue Marie” et on la pardonne, n’est-ce pas Romain ? Un peu d’humanité à l’occasion de thanksgiving.
    Effectivement Marianne, votre retard à l’allumage fait désordre. Pour rattraper le coup, inutile d’en remettre une couche à la malheureuse. D’ailleur, comme les dynosaures, ils sont appelés à disparaître. Alors à quoi bon ?

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 20:30 | Permalink
  20. Pegase wrote:

    Variae, sans cesse imité, jamais égalé!
    Toujours préférer l’original à la copie.
    Romain, mon ami Tchang m’informe que tu est également copié en Chine. A quand la délocalisation?

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 21:06 | Permalink
  21. See Mee wrote:

    Romain, ne te fâche pas avec cette journaliste : ses explications sont en fait un hommage qu’elle te rend, puisque sans lire le dossier de presse tu as perçu la substantifique moelle du film, au point que tu aies (sous le coup d’une prodigieuse inspiration) tenu les propos du réalisateur lui-même sur son œuvre ! Gloire à toi ! Je sens que les rédacs chefs ou les services de com’ vont te courir après pour ce don prodigieux.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 22:03 | Permalink
  22. Marianne ARNAUD wrote:

    Puisqu’elle vous dit : “votre article a donc nourri ma façon de penser et d’écrire sur ce film”, il me semble que finalement vous devriez la remercier, non ?

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 22:10 | Permalink
  23. @Gabale : je te suis sur l’idée générale, mais face à une telle quantité d’emprunt au m², sur un si court article, il faut appeler un chat un chat, désolé !

    @Bernard Langlois : impunité et arrogance.

    @Deschodt : par “scandale” tu voulais dire “preuve de goût”, n’est-ce pas ? :-P

    @CaptainHaka :

    “faut dire que je te lis plus que je ne lis LE MONDE”

    Sage décision.

    @Pégase :

    “Romain, mon ami Tchang m’informe que tu est également copié en Chine. A quand la délocalisation?”

    Faire fabriquer Variae par des enfants ?

    @Marianne :

    “Puisqu’elle vous dit : “votre article a donc nourri ma façon de penser et d’écrire sur ce film”, il me semble que finalement vous devriez la remercier, non ?”

    Je ne sais même pas si je suis digne, en fait, d’un tel honneur.

    @See Mee :

    “au point que tu aies (sous le coup d’une prodigieuse inspiration) tenu les propos du réalisateur lui-même sur son œuvre”

    Tu crois que je devrais me mettre au cinéma ? C’est une idée.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 22:44 | Permalink
  24. Ou alors, Djinn après avoir lu la critique de Romain a ENTIEREMENT repris ses termes. Il a assimilé le vocabulaire, l’onirisme et tout…

    Moi aussi, je veux la méthode assimil-romain

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 22:44 | Permalink
  25. @Ema : je ne cesse de m’étonner MOI-MÊME.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 22:53 | Permalink
  26. MHPA wrote:

    On en découvre, des trucs…
    Je viens de lire le billet de Bembelly, qui retranscrivait ce qui vient de t’arriver.
    Effectivement, je préfère ton article à celui de la journaliste du Monde, au milieu duquel on s’emmerde parce qu’on sent le truc moyennement personnel.
    Contrairement au tien, qui vaut plus que le coup d’oeil, sans doute pour cela que la demoiselle est venue ardemment le pomper (non non non).
    Donc soutien. Indéfectible (avec mes 3,5 lecteurs/mois). Et beaucoup de courage si tu dois te taper une procédure.
    Vais me démerder pour aller voir ce film, s’il se décide à passer chez le ploucs que nous sommes.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 23:36 | Permalink
  27. Pensez BiBi wrote:

    “Je pense que j’ai repris ces expressions INCONSCIEMMENT parce que je les avais lues”.
    C’est peut-être finalement vrai : les journalistes des grands journaux sont des inconscients.

    Vendredi, novembre 25, 2011 at 23:39 | Permalink
  28. Bembelly wrote:

    “Puisqu’elle vous dit : “votre article a donc nourri ma façon de penser et d’écrire sur ce film”, il me semble que finalement vous devriez la remercier, non ?”

    Et, pour thanksgiving il faut épargner une dinde…

    Samedi, novembre 26, 2011 at 0:12 | Permalink
  29. @MHPA : c’est gentil ! Merci à toi ! Et le film vaut le coup, vraiment.

    @Bibi : cette phrase est un délice freudien.

    @Bembelly : oui.

    Samedi, novembre 26, 2011 at 0:44 | Permalink
  30. Webstern wrote:

    @walon je suis persuadé que vous avez eu recours au procédé de “copier-coller” pour reproduire à l’indentique l’article de Variae dans les commentaires de cet article.
    Si vous n’aviez pas fait de copier coller jusqu’à présent c’est désormais chose faite.

    Samedi, novembre 26, 2011 at 1:42 | Permalink
  31. Romain : AVOUES-LE ! Tu as en fait copié le dossier de presse, sans regrets ni excuses. Avoues ! avoues !!!

    Et peux ton reprocher à un pseudonyme du genre @walon ‘awoualon” de pomper ?

    Samedi, novembre 26, 2011 at 1:48 | Permalink
  32. rimbus wrote:

    Mon Dieu ! Romain se fait pomper par une danseuse… Attention, souviens-toi de Félix Faure.

    Samedi, novembre 26, 2011 at 2:25 | Permalink
  33. Sabrina wrote:

    Je trouve ça totalement ahurissant et très inquiétant pour les blogueurs. Ce qui me fait halluciner c’est la mauvaise foi des autres journalistes. La vraie question est : comment protéger ses textes ? Personne n’est à l’abris de ce genre de trucs.

    Samedi, novembre 26, 2011 at 10:51 | Permalink
  34. mel036 wrote:

    Juste un truc : le “prurit” c’est pas un truc purulent, c’est juste un truc qui gratte.

    Samedi, novembre 26, 2011 at 12:23 | Permalink
  35. Pegase wrote:

    Après les grandes “pompes”, les grandes eaux. Une défense pleurnicharde et maladroite.Il lui reste à traverser la Manche et bosser pour un tabloïd, cela sera raccord.

    Samedi, novembre 26, 2011 at 13:40 | Permalink
  36. Marianne ARNAUD wrote:

    @ Pégase
    Je croyais “inutile d’en remettre une couche à la malheureuse” ?

    Samedi, novembre 26, 2011 at 16:48 | Permalink
  37. pegase wrote:

    Effectivement Marianne, mais que voulez-vous, Rimbus m’a inspiré et je m’inquietais de l’avenir professionnel de la pauvre malheureuses. Promis je la laisse en paix. À moins que …

    Samedi, novembre 26, 2011 at 20:35 | Permalink
  38. emmanuel wrote:

    Sabrina, pour se protéger de tout pillage, il suffit d’écrire mal sur des choses inintéressantes :)

    Samedi, novembre 26, 2011 at 21:01 | Permalink
  39. @Webstern : oui, tout cela était un piège machiavélique pour lui faire tomber le masque.

    @intox & Rimbus : carton rouge ! Carton rouge !

    @Sabrina : je crois qu’Emmanuel a la solution (http://www.variae.com/donoma-la-mace-scaronite-frappe-le-monde/#comment-5339)

    @Mel036 : eh bien là c’est le PERE de tous les prurits, voilà.

    Mercredi, novembre 30, 2011 at 0:46 | Permalink

33 Trackbacks/Pingbacks

  1. romainblachier on Jeudi, novembre 24, 2011 at 17:44

    via @romain_pigenel #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/dVLSNLo3

  2. detoutderien on Jeudi, novembre 24, 2011 at 17:57

    "@Romain_Pigenel: [Variae] #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/WrNIFhTF" haaannnn ha ben bravo @lemonde !

  3. rimbus on Jeudi, novembre 24, 2011 at 20:14

    Variae › #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/6iVX2XXV avec les preuves et tout.

  4. RichardTrois on Jeudi, novembre 24, 2011 at 20:59

    Repris de justice ? / RT @JegounBlogs La macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/iiDOVSEv / gloire ! @romain_pigenel repris par Le Monde

  5. RichardTrois on Jeudi, novembre 24, 2011 at 20:59

    Repris de justice ? / RT @JegounBlogs La macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/iiDOVSEv / gloire ! @romain_pigenel repris par Le Monde

  6. Vogelsong on Jeudi, novembre 24, 2011 at 21:01

    #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/ZEdy9c7R via @Romain_Pigenel

  7. Vogelsong on Jeudi, novembre 24, 2011 at 21:01

    #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/ZEdy9c7R via @Romain_Pigenel

  8. [...] Copié-collé manifeste et flagrant après confrontation des deux papiers, à lire sur le blog de l’auteur  Romain Pigenel [...]

  9. Anna Gueye on Vendredi, novembre 25, 2011 at 7:00

    #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/puiM9PcX via @Romain_Pigenel

  10. Vogelsong on Vendredi, novembre 25, 2011 at 7:10

    Rions un peu avec les journalistes du Monde – #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/ZEdy9c7R via @Romain_Pigenel

  11. RichardTrois on Vendredi, novembre 25, 2011 at 9:42

    [Variae] #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/qLVQUWhX

  12. [...] dernière chose qui est l’essentiel de ce billet et qui tient en un lien. C’est ce billet qui m’a inspiré celui que j’achève immédiatement après le point qui conclut cette [...]

  13. Klaire.fr on Vendredi, novembre 25, 2011 at 14:52

    Quand Le Monde plagie un blogueur http://t.co/qpZDJDxy via @Romain_Pigenel

  14. RichardTrois on Vendredi, novembre 25, 2011 at 16:11

    #FollowFriday @Romain_Pigenel le copié de réference :) http://t.co/GeqEFJ89

  15. guy birenbaum on Vendredi, novembre 25, 2011 at 17:25

    Je n'avais pas vu la réponse de la journaliste sous le post de @Romain_Pigenel http://t.co/ppS1UqQr

  16. guy birenbaum on Vendredi, novembre 25, 2011 at 17:25

    Je n'avais pas vu la réponse de la journaliste sous le post de @Romain_Pigenel http://t.co/ppS1UqQr

  17. guy birenbaum on Vendredi, novembre 25, 2011 at 17:25

    Je n'avais pas vu la réponse de la journaliste sous le post de @Romain_Pigenel http://t.co/ppS1UqQr

  18. Donjipez on Vendredi, novembre 25, 2011 at 18:00

    Variae › #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/XNWibyml

  19. Juan on Vendredi, novembre 25, 2011 at 23:04

    @lemonde plagie ? http://t.co/5yci0ulU

  20. gilles j. on Samedi, novembre 26, 2011 at 8:00

    BIGre! #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/pKlG5XfU via @guybirenbaum

  21. Laure BARGUILLET on Samedi, novembre 26, 2011 at 8:00

    Quand une journaliste du Monde pompe (pas discrètement) un blog pour écrire son article : http://t.co/eptpQhsq

  22. Julie on Samedi, novembre 26, 2011 at 8:18

    Quand une journaliste du Monde pompe (pas discrètement) un blog pour écrire son article : http://t.co/eptpQhsq

  23. Laure BARGUILLET on Samedi, novembre 26, 2011 at 8:25

    **BUZZ DU JOUR**
    #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/mipzRWmu via @Romain_Pigenel

  24. Agnès Léglise on Samedi, novembre 26, 2011 at 10:21

    #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/rRYpY8mf via @Romain_Pigenel

  25. Romain Pigenel on Samedi, novembre 26, 2011 at 15:43

    Plagier, c'est mal…#Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde http://t.co/RWKDYPjg via @Romain_Pigenel

  26. Variae › Morin, une candidature qui vient de loin on Dimanche, novembre 27, 2011 at 20:54

    [...] qui ronge la République, et même la démocratie. Variae, blog reconnu d’utilité publique jusque dans les colonnes du Monde, a donc décidé de publier un rappel biographique sur le leader du Nouveau Centre, qui sera [...]

  27. [...] #Donoma : la macé-scaronite frappe Le Monde [...]

  28. Romain Pigenel on Lundi, novembre 28, 2011 at 21:19

    4 jours + tard, 0 réponse du médiateur du Monde à mon signalement "d'emprunt" http://t.co/mBRiM9tk . Il va donc falloir hausser le ton. #fb

  29. Vogelsong on Lundi, novembre 28, 2011 at 21:20

    4 jours + tard, 0 réponse du médiateur du Monde à mon signalement "d'emprunt" http://t.co/mBRiM9tk . Il va donc falloir hausser le ton. #fb

  30. Romain Pigenel on Mardi, novembre 29, 2011 at 9:26

    Un plagiat aussi flagrant c'est même plus une honte, c'est quasiment de l'art… http://t.co/usrIQnGz

  31. Zgur_ on Mardi, novembre 29, 2011 at 9:39

    Un plagiat aussi flagrant c'est même plus une honte, c'est quasiment de l'art… http://t.co/usrIQnGz

  32. Romain Pigenel on Mardi, novembre 29, 2011 at 12:54

    Courbet, @variaeblog, même combat ! / Julien Courbet accuse M6 de plagiat http://t.co/amA9UHx2 / http://t.co/mBRiM9tk

  33. [...] retrouvé de manière inattendue confronté au même problème, à une échelle moindre, avec la reprise en douce d’un billet de Variae sur le film Donoma par une journaliste à la rubrique « critique » (ça [...]

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